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Dot-com : qu’est-ce que nous avons appris ?

FORTUNE, 30 octobre 2000, par Jerry Useem

[…] Voilà ce que nous savons : l’ère des dot-com est révolue. Par contre, l’ère internet en est tout juste à ses débuts. Et ce que nous savons aussi : les dot-com ont été une expérience – une collection d’hypothèses en réalité – qui a permis de tester des méthodes radicalement nouvelles de créer des entreprises, de les diriger, et d’y investir.C’est pourquoi il semble que le moment soit venu dans l’histoire d’internet – que certains appellent à juste titre la fin du début – de réexaminer certaines des hypothèses que nous avons tant pratiquées concernant les dot-com. Car cette période n’a été rien d’autre qu’une expérience d’apprentissage. Alors, qu’avons-nous appris ?Que l’internet n’est pas aussi perturbateur que nous le pensions. Sans aucun doute, une poignée de business internet ont vraiment changé les règles. Mais la grande majorité des dot-com – spécialement ceux qui vendent des biens physiques, comme des grands sacs de nourriture pour animaux – ont fini par ne plus être du tout révolutionnaires. “Nombreux sont ceux qui affirmaient que tout était internetable”, dit le financier Paul Deninger, CEO de Broadview. “Ils disaient : quelqu’un a-t-il déjà pensé à créer Fromageitalien. com ? Non, alors, faisons-le”. (Une société italienne possède réellement cette adresse web). A l’apogée de cette tendance, les capitaux risqueurs achetaient en masse des centaines de noms de domaine dans l’espoir de construire un business autour de chacun d’eux, et les ont financés avec avidité.Aujourd’hui, il est clair que tous ces scintillements ne sont pas de l’or. L’internet n’est plus une technologie de rupture en soi mais plutôt une infrastructure qui peut permettre des modèles économiques de rupture […].

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la rédaction