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Dot-com à la casse

À l’heure de la liquidation, investisseurs et créanciers découvrent la faiblesse des actifs détenus par les sociétés high-tech.

Quand le redémarrage de l’activité est inconcevable, que les tentatives de cession en bloc ont échoué, la liquidation de l’entreprise est prononcée et ses actifs écoulés à meilleur prix. Mais la vague des faillites de start-up qui s’annonce (55 depuis début 2001 rien qu’à Paris) est plus problématique encore : les dot-com sont très mal dotées en équipements et en actifs immobiliers. Dès lors, que vendre à la casse ? Savoir-faire et capital commercial, sans oublier les meubles… Revue de détail. Les fichiers clientèle. À Paris, aujourd’hui, ils peuvent valoir jusqu’à 9 000 euros, selon un expert.

Les noms de domaine. Aux États-Unis, certains se négocient entre 50 000 et 300 000 dollars (58 000 à 350 000 euros). Des sites, comme Greatdomains, se sont spécialisés dans ce business. En France, on peut diviser ces montants par dix.

Les marques commerciales : entre 4 600 et 7 600 euros, soit à peine plus que le coût induit par les démarches de dépôt de marque.

Gommes et crayons : le petit matériel et l’informatique sont cédés aux enchères publiques. Prix moyens : 25 % de la valeur faciale.

Technologie et capital humain. Dans ce cas, la problématique est la même que pour une cession globale de l’entreprise : il faut trouver un repreneur…Au total, les valeurs à la casse sont loin, très loin des capitalisations des jours heureux. ” Il faut diviser par 100 à 500 “, estime un expert. Les grands exemples américains ne le démentent pas : Etoys, évaluée à plus de 10 milliards de dollars à son apogée, a récolté… 16 millions de dollars de sa solderie, des jouets aux ordinateurs. Henri Mojon, le fondateur de la web TV Clic Vision, en redressement depuis fin mai 2001, estime à 150 000 euros la mise ne place d’une équipe, à 1 million d’euros la production d’un catalogue de base, et “ à quelques centaines de milliers d’euros ” la campagne de marketing permettant d’acquérir une notoriété équivalente aux dix-huit mois d’existence de la société. “ À peu près les 2,6 millions d’euros dépensés jusqu’ici. ” Mais Clic Vision n’a pas cessé démettre.

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JMC