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Dominion KX101 : le télécontrôle IP simple et efficace

Ce KVM IP monoport de Raritan séduit par son ergonomie et son mode multi-utilisateur. Il pèche par une performance en affichage perfectible.

Avec son KVM IP Dominion KX101, Raritan a pour objectif de proposer une solution de prise de contrôle à distance au niveau Bios de tout serveur ou dispositif disposant d’une prise clavier et d’une sortie vidéo. Cette solution se
révèle à la fois compacte et très simple d’utilisation.

Installation : un jeu d’enfant

La solution se présente sous la forme d’un boîtier compact (103 x 74 x 27 mm) à disposer soit verticalement sur le côté d’un rack au moyen des équerres fournies, soit horizontalement, le KVM s’accommodant
alors du format 1U des serveurs haute densité. Le KX101 dispose d’un port RJ-11 pour la connexion console RS-232, d’un câble KVM multisortie permettant la connexion aux sorties vidéo, USB ou PS/2 du système à contrôler et d’un port RJ-45 compatible
PoE pour la liaison IP (permettant de se passer de l’alimentation secteur externe fournie).L’installation, guidée par un poster assez clair, se poursuit par l’attribution de l’IP du Dominion via la connexion console par Hyperterminal (un mode DHCP est proposé par défaut). Ensuite, on installe sur une station du réseau
l’interface utilisateur graphique de KX101 : le Raritan Remote Client. L’outil à base de contrôle ActiveX est accessible à partir d’un navigateur ou du client autonome MPC multiplate-forme fourni. Il convient alors d’initialiser une nouvelle
connexion en saisissant un libellé et l’adresse IP du KX101.Dommage, à ce stade, que le constructeur ne propose pas une autodétection du boîtier, d’autant que l’outil est par ailleurs capable de détecter automatiquement la bande passante disponible et la définition vidéo utilisée par
l’équipement cible. Dès lors, le Dominion télécharge sur le poste l’applet Java KX Dominion Manager 1.3.251, commune à l’ensemble des KVM IP de la marque. On apprécie la possibilité de connecter à chaud le KX101 sur la cible et d’utiliser la seule
connexion USB pour faire transiter les signaux clavier et souris.

Performances : grande souplesse, mais manque de fluidité

L’accès au module de contrôle est sécurisé par SSL 128 bits et tous les flux vidéo sont eux aussi chiffrés. L’administrateur retrouve ici les fonctions de contrôle d’accès (ACL par IP) définies pour l’ensemble des KX101 déployés. Il
peut choisir différents profils de sécurité : authentification SSL, chiffrement des données (non chiffrées, chiffrement RC4, chiffrement SSL 128 bits). La gestion des utilisateurs, très granulaire, s’effectue par groupe ou
individuellement, avec dans un premier temps les privilèges d’administration (utilisateur, réseau, sécurité) et dans une seconde boîte de dialogue les ports de serveurs auxquels les utilisateurs peuvent accéder et comment (View, Control). A
noter : le KX101 peut être aisément interfacé avec un serveur de type LDAP, Active Directory ou Radius.Côté supervision, un journal d’activité horodaté et exportable en Ascii est disponible. L’outil de contrôle offre l’avantage de permettre la connexion simultanée de huit utilisateurs distants sur le même système, aux fins d’un
contrôle collaboratif. Le KX101 permet alors une intervention distante aisée, quelles que soient les définitions d’affichage du client et de la cible. On apprécie le menu contextuel qui surgit via l’injonction Ctrl + Alt + M et
qui donne accès aux fonctions de gestion vidéo/souris et permet d’envoyer la commande Ctrl + Alt + Del sur la station distante. En effet, même en mode plein écran, le Ctrl + Alt + Del est intercepté par la
station locale.

Notre avis : séduisant, mais cher

C’est surtout sur le plan de la fluidité de l’affichage que les choses se gâtent. Dans le cadre d’une liaison WAN 512 Kbit/s simulée et dépourvue de latence, le Dominion KX101 se révèle en effet jusqu’à 34 % plus lent que le
protocole RDP de Microsoft (voir Les mesures du labo), ce qui se traduit par des scrollings saccadés et, dans certains cas, une lecture inconfortable. Une contre-performance imputable certainement au chiffrement des données
(débrayable), qu’il est possible d’atténuer en optant pour le mode 800 x 600 sur 8 bits en mode double curseur.En résumé, la solution séduit par sa simplicité et sa souplesse d’utilisation, ses nombreuses options de sécurité, mais gagnerait à offrir la fluidité d’affichage de son grand frère KX232. D’autant plus que son prix est élevé.

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Stéphane Reynaud