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Dix questions à se poser avant de faire confiance aveuglément à son GPS

Le GPS est devient jour après jour un compagnon de route indispensable. Toutefois, avant de se fier aux conseils et indications qu’il prodigue, faites appel au bon sens.

1. Avec un GPS peut-on suivre la route sans regarder les panneaux ?

Surtout pas. Un GPS n’embarque pas toutes les indications nécessaires à la navigation routière. C’est par exemple le cas des routes à forte pente que ne peuvent emprunter les camions et les poids lourds. Les panneaux de
signalisation priment sur toutes les indications que peuvent donner un appareil électronique. Et rien ne dit que la cartographie de votre appareil n’est pas obsolète, y compris au moment de son acquisition. Ce fut le cas par exemple l’an
passé avec les limitations de vitesse.

Pas toujours. Les ‘ POI ‘, c’est-à-dire les points d’intérêt de votre GPS ne sont pas toujours à jour et manquent également de précisions, par exemple, sur les horaires d’ouverture d’une
station d’essence. Il n’est également pas rare de constater que la station essence indiquée a fermé depuis belle lurette. Pour pallier prochainement ce type de désagréments, des constructeurs, à l’instar de TomTom, ambitionnent
de collecter des indications provenant des utilisateurs eux-mêmes.

Pas toujours. Les radars fixes nécessitent des mises à jour régulières. Attention, leur mise à jour n’est pas obligatoirement proposée par le constructeur du GPS. Côté radars mobiles, c’est pareil. Qui plus est, les radars
ne sont pas toujours indiqués au bon endroit. Ainsi, il n’est pas rare d’être alerté que vous arrivez à proximité d’un radar alors que vous êtes juste dans sa ligne de mire. Souriez, c’est trop tard !

4. Peut-on éviter les bouchons avec l’information trafic ?

Non. C’est une nouvelle croyance technologique. Il y a deux niveaux d’information. La première n’est autre que celle fournie gracieusement lors de l’écoute de la radio Autoroute FM. La seconde ?” dite
Premium ?” alimente votre GPS de petits messages pas toujours pertinents mais couvrant théoriquement toute la France. Et, si l’information trafic sait vous indiquer qu’un bouchon est à proximité, il ne sait pas toujours vous
indiquer la solution pour l’éviter. A vos cartes routières !

5. Sommes-nous autorisés à regarder ?” tout en roulant ?” les indications de l’écran ?

Le bon sens nous suggère que non. Le législateur n’a pas encore tranché ! Pas plus que celui du téléphone portable, le maniement de votre GPS, une fois votre moteur démarré, n’est pas recommandé. Pourquoi ? Que
croyez-vous qu’il peut arriver lorsque vous êtes distrait par la saisie d’une nouvelle adresse de destination ou par la consultation de la route à suivre sur l’écran ? Si le GPS est doté d’un système vocal, ce
n’est pas pour rien. L’idéal ? Un système de pilotage vocal à l’instar de celui proposé par TomTom et son modèle
GO 720.

6. Faut-il faire demi-tour lorsque votre GPS vous l’ordonne ?

Absolument pas ! Ce n’est pas parce que votre co-pilote vous raconte n’importe quoi qu’il faut l’écouter. Donc, non, vous n’êtes pas aux ordres de votre GPS . D’ailleurs, un GPS ne devrait
pas vous demander de faire demi-tour, surtout lorsque vous êtes sur une autoroute ! Lorsque vous vous trompez de chemin, le GPS doit vous indiquer la nouvelle route à suivre sans suggérer de faire demi-tour dans la seconde qui suit.

7. Peut-on trouver tous les villages d’Europe avec un GPS européen ?

Et non. Si différents pays sont relativement bien couverts, il n’est pas rare lorsque vous vous déplacez dans plusieurs pays d’Europe, par exemple au Portugal, de voir le village de destination aux abonnés absents. Fort
heureusement, les plus grosses bourgades sont indiquées. A charge pour vous de trouver comment parcourir les derniers kilomètres.

Pas toujours. Le chemin calculé par votre GPS prend en toute logique compte de l’importance des axes routiers. Mais il se peut que le tracé indiqué soit fantaisiste. En clair, il est préférable de valider étape par étape le
chemin indiqué par le GPS qui n’est ni basé sur l’expérience de conducteurs, ni sur le bon sens. Mais à défaut de connaître le chemin, le GPS fait son office.

9. Etes-vous vraiment à l’endroit que le GPS vous indique ?

Pas toujours. Il n’est pas rare de voir que la cartographie fournie est approximative. Ainsi le tracé d’une nouvelle autoroute ?” probablement en cours de construction lors du relevé des lieux ?” peut
être déporté d’une bonne cinquantaine de mètres. Pas facile dès lors d’être guidé correctement par un appareil qui ne comprend pas que vous êtes sur le bon axe routier. Parfois, c’est l’imprécision du GPS qui est en
cause. Ainsi vous pouvez être sur une route secondaire et détecté par un GPS comme naviguant sur une autoroute ou le périphérique parisien. C’est ce qui s’appelle un GPS à côté de la plaque !

10. Le GPS est-il aujourd’hui indispensable ?

Oui. Depuis l’invention de la carte routière, on n’a pas fait mieux. Le GPS a pour lui de vous aider à vous repérer ?” peut importe où vous êtes. Et si vous êtes du genre à ne pas aimer à sortir de vos sentiers
battus, le GPS est un appareil rassurant pour qui va en terrain étranger. En dehors des neufs réserves que nous avons évoqué plus haut et des progrès qu’il peut encore connaître, c’est le meilleur compagnon de route. N’hésitez
pas à votre tour à nous raconter ?” dans le forum ci-dessous ?” les petites mésaventures que vous avez rencontré lors de l’usage de votre GPS.

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Thierry Derouet