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Dix-huit mois de prison pour un créateur de virus

La justice a été clémente à l’égard de l’auteur d’une variante de Blaster. Il écope de dix-huit mois de prison ferme, alors qu’il risquait jusqu’à dix ans d’emprisonnement.

Le nom de Jeffrey Lee Parson ne vous dit rien. Pourtant, vous avez peut-être eu affaire à lui. Cet Américain est l’auteur de Baster. B, un virus informatique qui aurait contaminé plus de 48 000 ordinateurs en mars 2003.
 ?’gé de tout juste dix-huit ans au moment des faits, il vient d’être condamné par un tribunal fédéral américain à dix-huit mois de prison ferme.Le jeune homme sera placé dans un établissement à sécurité minimale et devra entre autres effectuer dix mois de travaux d’intérêt général. Il sera également placé pendant trois ans sous le contrôle d’un officier de police
judiciaire. Le procureur avait requis, lors des plaidoiries, trente-sept mois de prison ferme.Le juge, Marsha Pechman, s’est montrée clémente. Jeffrey Lee Parson risquait jusqu’ à dix ans de prison et une amende de 250 000 dollars, la peine maximale prévue pour ‘ perturbation des
communications publiques ‘
dont relève la création de vers ou de virus outre-Atlantique.Plusieurs de ses prédécesseurs ont eu moins de chance. Le père du virus Melissa écopait, le 3 mai 2003, d’une peine de prison de dix ans prononcée par un tribunal du New jersey. Deux jours plus tôt, pour la même affaire, un
tribunal fédéral le condamnait à vingt mois de prison. Si l’accusé a purgé cette dernière peine uniquement, son casier judiciaire porte toutefois la trace de sa condamnation à dix ans.

Trois ans de prison et 46 000 euros d’amende en France

Autre pays, même condamnation. En janvier 2003, le britannique Simon Vallor a écopé de deux ans de prison pour avoir créé les vers Gokar et Redesi. Diffusés par messagerie électronique, ils avaient alors contaminé plus de
27 000 ordinateurs. En France, la loi punit ce type d’infraction d’une peine maximale de trois ans de prison et de 46 000 euros d’amende.Jeffrey Lee Parson n’en a pas fini avec la justice. Reste le volet civil de l’affaire. Dans le courant du mois de février se tiendra une audience pour chiffrer les dommages produits par sa création virale. Microsoft les estime à plus de
un million de dollars. L’Américain pourrait donc être condamné à verser des dommages et intérêts colossaux à la firme de Redmond, ainsi quaux autres sociétés qui se sont portées partie civile.

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Hélène Puel