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Digiweb cesse ses activités et ferme PoPList

L’hébergeur Web Digiweb a déposé le bilan et revend une partie de ses clients à son concurrent Amen. Dans sa disparition, Digiweb emporte le service gratuit de listes de diffusion PoPList.

” Nous avons déposé le bilan en fin de semaine dernière, explique Stéphane Cohen, directeur général de Digiweb. Nous avons négocié le rachat de nos clients par la société Amen. Aucun licenciement n’a eu lieu pour l’instant et nos employés étaient régulièrement démarchés. Ils n’auront pas de difficultés à retrouver du travail “, précise-t-il.Digiweb a mis à la disposition d’Amen une équipe de techniciens pour faciliter le transfert technique des comptes d’une société à l’autre. En échange de chaque client récupéré, Amen rétrocède une commission à Digiweb :“Spontanément, nous proposons à nos clients de se faire héberger chez Amen. Cette société offre des prix bas et une qualité de service au moins égale à celles de France Télécom ou de Liberty Surf”, juge Stéphane Cohen.Plus question de levée de fonds ou de repreneurs, Digiweb s’apprête à cesser tout simplement ses activités. En janvier dernier, la société s’est trouvée en conflit avec Interliant, son hébergeur américain. Pendant quatre jours, Interliant a déconnecté les 2 000 clients de Digiweb et exigé de la société française le paiement de 70 000 dollars de prestations.” Nous avons perdu plus de 50 % de nos clients à cause de cette coupure “, se souvient Jacques Deguest, patron de Digiweb. ” Pour sortir de l’impasse, nous avons installé un réseau à Paris et payé 12 000 dollars à Interliant, sans avoir jamais reçu de facture de leur part “, observe, amer, Jacques Deguest.

PoPList n’a pu être sauvé

La fermeture de Digiweb signifie aussi la mort du service gratuit de listes de diffusion PoPList, à la fin du mois de mai. En effet, Digiweb n’est pas parvenu à vendre PoPList malgré les 11 000 abonnés au service et les 5,2 millions d’adresses e-mail stockées sur ses serveurs.” Nous allons simplement détruire notre base de données d’adresses e-mail. Nous avons essayé sans succès de trouver des financements propres, conformes à la Netiquette. De plus, les solutions de revente n’étaient pas satisfaisantes d’un point de vue financier ou éthique “, justifie Stéphane Cohen.” Le modèle économique du gratuit n’est pas viable sur le Net “, estime pour sa part Jacques Deguest. Avant de conclure :” Nous avons envisagé de nous reconvertir sur le créneau du marketing par courrier électronique. Mais, même cette solution n’a pas suffi pour lever des fonds. “

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Antonin Billet