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Digimax V6, de Samsung : 6 millions de pixels, et après ?

Cet appareil au prix agressif allie solidité et légèreté. Mais l’emploi des différentes fonctions se révèle bien complexe. Et surtout la qualité des images est très moyenne.

Dans la grande famille Samsung, le Digimax V6 est la version 6 mégapixels du V5. Prometteur mais décevant… Disons-le tout de suite, la performance la plus spectaculaire du V6 tient en un chiffre : 399 euros. Samsung
se montrant très offensif sur les tarifs, on redouble donc de vigilance à la réception de ce boîtier. La première impression est plutôt bonne : on retrouve la belle coque du V5, mi-métal, mi-plastique, à la robe anthracite cette fois-ci.
Solidité et légèreté semblent avoir trouvé le bon compromis.La molette de sélection et les boutons de raccourcis chromés inspirent confiance mais la première déception vient de l’écran LCD : économie oblige, plus de moniteur 2 pouces (5,08 cm) orientable comme sur les V50 et
V70 ; on se contentera ici d’un modeste écran fixe de 1,5 pouce (3,8 cm), assez fin mais au contour chromé peu heureux et très réfléchissant. Le viseur n’a rien d’exceptionnel non plus, mais reste utilisable, ce qui n’est déjà pas si mal.
On s’aperçoit alors que le champ est étriqué : normal, le grand-angle s’arrête au 38 mm.Autre déconvenue : lors du changement de carte mémoire, la batterie montre une fâcheuse tendance à vous tomber sur les pieds. Trop cher, le verrouillage ? En revanche, la polyvalence de l’alimentation est bien vue ;
elle peut être également assurée par des piles ou accus AA.Les fonctions, elles, sont très complètes (mode personnalisable, balance des blancs et mise au point manuelles par exemple), à défaut d’être toujours pertinentes : si on se réjouit de la présence des modes priorités et manuel S,
A et M, on regrette que leur emploi soit si compliqué. De même, la mise au point autofocus divisée en trois plages s’avère contraignante à l’usage car il faut passer d’un mode à l’autre suivant la distance du sujet. Enfin, un réglage de contraste et
de saturation aurait été plus utile qu’un ajustement des composantes RVB de l’image.Sans doute plus courus, les modes scènes préprogrammés sont aussi de la partie. C’est tant mieux car, malgré son étalage de fonctions, ce boîtier s’adresse plutôt aux novices désirant agrandir leurs images. En témoignent une lenteur
remarquable (1,5 s au déclenchement et 5 s entre chaque image !) ainsi qu’une qualité d’image très moyenne ne pouvant convenir aux photographes exigeants. Et l’excellente gestion du bruit ne saurait faire oublier une exposition peu
fiable, une balance des blancs imprécise en intérieur et un piqué très décevant malgré la définition. De là à dire qu’un bon 4 millions vaut mieux qu’un mauvais 6 millions, il n’y a qu’un pas.

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Julien Bolle