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Diffusion Contrôle bientôt opérationnel

L’ex-OJD veut être le référent pour la certification de la fréquentation des sites.

Au revoir les chiffres d’audience faramineux. En octobre 2001, Diffusion Contrôle décernera ses premiers procès-verbaux dans le but de valider les chiffres de fréquentation présentés par les sites, du moins pour ceux qui auront cotisé à l’organisme.”  Notre objectif est de certifier une soixantaine de sites d’ici à la fin 2001, et entre 200 et 250 d’ici à la fin 2002. Contrairement à notre mission historique [le contrôle de la diffusion des journaux papier, ndlr], il est hors de question de nous borner aux seuls sites des médias presse. Ainsi, nous sommes aussi en contact avec des portails“, assure Philippe Rincé, directeur général adjoint de Diffusion Contrôle. Préalablement, les éditeurs doivent opter pour l’un des sept outils de mesure d’audience labellisés par l’organisme en février dernier.À savoir : Allstats4U, Cybermonitor, Estat, Hitbox Enterprise, Webandstats, Weboscope et Xiti, chacun de ses logiciels étant adapté à la technique du marqueur. Ainsi, le marqueur doit être positionné en bas de page de façon à être certain que l’internaute a bien visualisé la page. Mais les outils doivent répondre aux normes édictées par le CESP (Centre d’étude des supports de publicité).Par exemple : à partir de quand peut on effectivement comptabiliser une visite ? Médiamétrie, société éditrice de Cybermonitor, limitait le temps d’une visite à trente minutes de connexion. En clair, un internaute passant deux heures sur un forum générait quatre visites.De quoi augmenter de façon exponentielle la fréquentation des sites de webmail ou de chat (discussion), comme Caramail. Depuis une dizaine de jours, la dernière version de l’outil est en conformité avec les normes du CESP et devrait entrer en application dès septembre. ” Ce qui entraînera inévitablement une baisse des chiffres d’audience “, prévoit Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos.Du même titre que Le Monde, La Tribune, Le Nouvel Observateur, Petitesannonces.fr et d’autres encore, le quotidien économique en ligne participe à la phase de bêta-test orchestrée par Diffusion Contrôle. La mise en place du processus de certification nécessite l’installation du logiciel choisi mais, de surcroît, celle du marqueur BIM (Bureau internet multimédia). Ce dernier logiciel, obligatoire, a été conçu par le BIM, le service de Diffusion Contrôle compétent sur ces questions.Diffusion Contrôle active le marqueur BIM uniquement en cas de contrôle pour pouvoir confronter ses propres résultats avec ceux déclarés par le site. Pour obtenir cette certification, délivrée une fois par mois, les sites doivent verser une cotisation à l’organisme, calquée sur la grille tarifaire appliquée par les autres départements de Diffusion Contrôle. Les montants varient de 1500 à 10 700 euros par an, selon le nombre de visites enregistrées (de 25 000 à 10 millions de visites par mois).Un premier pas, mais tous les éditeurs s’accordent pour estimer que les processus de certification devraient prendre encore du temps. D’abord pour trouver des contraintes moins lourdes pour les sites qui disposent de millions de pages. Ensuite pour déployer des outils plus efficaces contre les tricheurs.

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Valérie Quélier