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DI, de profundis ?

Les prévisions sur la mort du directeur informatique et/ou du service informatique sont un exercice intellectuel récurrent, notamment aux Etats-Unis. En début d’année, le cabinet d’études…

Les prévisions sur la mort du directeur informatique et/ou du service informatique sont un exercice intellectuel récurrent, notamment aux Etats-Unis. En début d’année, le cabinet d’études Forrester avait même pondu un rapport percutant, intitulé : “The Death of IT”. Les arguments en faveur de ce pronostic funèbre sont légion : les PGI ont favorisé l’émergence de directeurs fonctionnels ou opérationnels bien au fait des problèmes informatiques et très énervés par les coûts et les délais supplémentaires constatés ; le recours accru à la sous-traitance, à la location de logiciels et aux ASP (Application Service Providers) est une tendance irréversible ; le développement de projets Internet se fait sans le service informatique, qui ne peut plus faire face au volume ni à la complexité des demandes, etc. En France, une grande entreprise est déjà en train de supprimer son service informatique central et de répartir ses informaticiens dans ses business units. Que va devenir son directeur informatique ? Bref, si les DI veulent encore servir à quelque chose, ils ont intérêt à le faire savoir ! Et, pourtant, ils sont plus indispensables que jamais : leur rôle va évoluer vers la veille technologique, le choix pertinent des bons sous-traitants, la formation interne continue, et la participation à tous les projets d’entreprise. Visionnaires, stratèges, facilitateurs, négocia- teurs, ils seront la passerelle indispensable entre le business et la technologie. Un beau challenge en perspective, mais une sacrée révolution !

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Par Luc Fayard, directeur de la rédaction