Passer au contenu

Deux PGI sinon rien !

MM. Red, Green, Yellow et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chacun à leur tour, ils vous feront partager le fruit de leurs expériences. Cette semaine, Mister Green…

Les éditeurs de progiciels de gestion intégrés (les fameux PGI, ou ERP en anglais) affirment que toutes les unités ou filiales d’une entreprise doivent être équipées pour donner, enfin, une vision globale des informations et favoriser la consolidation financière. Or, déjà, PGI ou pas, je ne vois pas ce qui empêche un groupe d’avoir ses propres procédures financières, transparentes et exploitées par toutes les filiales (arrêtons de faire semblant de croire que l’informatique peut pallier les défaillances d’une mauvaise organisation). Ensuite, je me demande s’il est vraiment essentiel pour le siège d’un groupe de connaître le nom du dernier cariste stagiaire engagé dans telle filiale, ou de consulter en temps réel le budget ” gommes et crayons ” d’une agence de trois employés. J’en doute. Devant déployer un PGI dans mon entreprise, j’ai opté pour deux logiciels différents, l’objectif étant de doter les divers métiers du groupe, répartis à travers le siège et plusieurs filiales, des outils les mieux adaptés aux besoins de chacun. D’emblée SAP a été écarté. Bien qu’il soit le plus complet des PGI, il est le plus lourd à mettre en ?”uvre. Après avoir étudié l’offre de 14 éditeurs, j’ai choisi GénériX pour les filiales à composante commerciale, la fonction négoce étant le c?”ur du progiciel et Baan pour les filiales industrielles, car la gestion de production y est bien traitée. Certes, ce second choix s’est révélé risqué : Baan s’est retrouvé au bord de la faillite au moment du démarrage du projet. J’ai malgré tout fait le pari que la base installée et les revenus à venir en termes de maintenance présentaient un intérêt suffisant pour attirer un repreneur. J’ai finalement gagné mon pari. Un mélange de chance et de vision assez réaliste du marché informatique, sans doute. Mais ce pari, je n’aurais pas pu le faire sans la confiance de ma direction générale. Car si on ne l’a pas, mieux vaut passer à autre chose. On s’évite beaucoup de travail, de soucis et au final, il faut bien le dire, dennemis qui ne vous pardonneront pas de les avoir obligés à changer leurs habitudes.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


M. Green@decisionmicro. com