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Désolé, le PC n’est plus un critère !

Il faudra s’y habituer, même si ça fait mal : les ventes de PC ne seront bientôt plus un critère significatif de la santé du secteur des hautes technologies…

Il faudra s’y habituer, même si ça fait mal : les ventes de PC ne seront bientôt plus un critère significatif de la santé du secteur des hautes technologies. Un exemple : pendant que l’on se plaint du ralentissement de la croissance des ventes mondiales de micros (+ 14 % en 2000, contre + 20 % en 1999), Sony estime qu’il aura vendu 27 millions de Playstation 2 à la fin de 2001. A comparer aux 135 millions de PC écoulés de par le monde en 2000. Autrement dit, un seul fabricant, la première année d’existence de son produit, vend en volume 20 % du nombre des machines d’une industrie tout entière et qui a vingt ans. Autre exemple : hier quasi marginal, le lecteur DVD vidéo de salon a été l’une des vedettes des ventes de Noël 2000 (avec la trottinette, que l’on ne range pas, pour l’instant, dans la high-tech, même si elle a fait beaucoup de progrès depuis mon enfance). Et que dire de l’explosion des ventes de téléphones mobiles et de PDA en quelques années ! Loin de moi l’idée de conseiller aux entreprises de remplacer leurs PC par des consoles de jeux. Mais il faut se rendre à l’évidence : l’épicentre de notre industrie se déplace de plus en plus vers des produits nouveaux, mixtes, aux cycles d’évolution encore plus rapides que ceux que l’on avait connus à la grande époque de la micro-informatique. Ainsi, on va surtout vivre ces prochains mois au rythme des ventes de terminaux GPRS, puis, en 2002, des terminaux UMTS. Sans oublier les produits à venir de la télé interactive, de l’internet à haut débit, du multimédia en ligne, etc. Bref, pour se faire une idée de ce qui se passe réellement dans l’économie mondiale en ce moment et de la façon dont elle peut évoluer à moyen terme – ce qui est LE grand sujet de préoccupation actuelle -, il va falloir se pencher sérieusement sur de nouveaux indicateurs. Sans aller jusquaux excès de certains analystes américains, qui pondèrent aussi fortement les investissements pub sur le web que le traditionnel PIB. Messieurs les économistes, au travail !

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Luc Fayard