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Désintégration des start up françaises de l’achat groupé

La débâcle des start up françaises de l’achat groupé laisse le champ libre à leurs concurrentes étrangères.

Lancées en fanfare début 2000, les start up françaises de l’achat groupé tirent une à une leur révérence (voir tableau). Deal Partners, partit en Grande-Bretagne, incrimine l’écueil des coûts de promotion. “La génération de trafic passe obligatoirement par un référencement très coûteux sur des sites portails”, explique Laurent Tetrel, responsable partenaires pour Dealer Network. A l’exception de Clust, aucune de ces start up n’a eu les épaules assez larges pour franchir ce cap. Deal Partners, lui-même, s’est rabattu sur la revente sous marque blanche de ses prestations à des sites tiers.Ensuite tout s’enchaîne : aucun site français n’aurait pu vendre plus de trois cents unités d’un même produit. D’où les difficultés à négocier en amont des remises de prix importantes. Seul le Scandinave Letsbuyit, présent dans neuf pays, opère une centrale d’achats digne de ce nom. Mais ses coûts d’évangélisation du grand public plombent son action.Désormais, les pionniers français vont même jusqu’à récuser ce modèle. Il ne s’agirait là que d’une forme déguisée d’animation commerciale, selon Koobuy. Pour d’autres, ce mode d’achat ne serait pas suffisamment assez dynamique car les cycles d’achat durent plusieurs jours. Les Français rechigneraient aussi à se regrouper pour acheter. Quoi qu’il en soit, ce manque d’anticipation laisse une impression de naïveté.

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Samuel Cadogan