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Fuite des sujets du bac : le ministère de l’Education relativise [MAJ]

La brigade de cybercriminalité enquête sur des tweets qui ont dévoilé les sujets du bac philo bien avant le début de l’épreuve.

Première publication à 11h35

Des tweets révèlent les sujets du bac philo avant l’heure

La première épreuve du bac, et la plus emblématique, s’est déroulée ce matin et, déjà, un scandale pointe à l’horizon. Selon Maryline Baumard, responsable du service Education au Monde, « les sujets ont fuité sur le réseau social ».  Ceux de ES circuleraient depuis hier soir sur Twitter. Quant à ceux de S et de L, ils auraient été mis en ligne avant le début des épreuves à 9 heures ce matin. Pour les connaitre, il fallait surveiller les hashtags #bac2014 ou #philo2014.

Depuis ce matin, la brigade de cybercriminalité conduit une enquête pour trouver les auteurs. Ces derniers ne risquent pas seulement d’être interdits d’examen pendant cinq ans. Ils aussi peuvent écoper d’une amende de 9000 euros et de trois ans de prison ferme.

Le ministère de l’Education Nationale, qui a déjà signifié que l’épreuve ne sera pas annulée, a aussi confirmé une demande d’enquête auprès de la gendarmerie.

Convaincu que la triche serait assurée par des objets connectés, Vincent Goudet, directeur de la Maison des examens, avait prévenu qu’une «attention particulière sera portée sur les montres connectées, qui permettent de surfer sur Internet en toute discrétion». Garder un oeil sur les réseaux sociaux aurait été plus efficace. D’autant que selon Maryline Baumard, les fuites circulaient depuis la veille de l’examen.

En 2011, les sujets de S avaient été dévoilés par SMS après que le fils d’un imprimeur en ait eu accès aux sujets. Quatre personnes ont été mises en examen, mais aucune épreuve n’a été annulée.

Dans le cas présent, il sera difficile à la police de remonter aux auteurs des messages s’ils l’ont fait avec un pseudonyme. Twitter ne communique par les identités des tweetos même lors de délits comme ce fut le cas pour des tweets racistes ou homophobes. Par contre, s’ils ont tweeté à «visage découverts»… Mais aussi, qu’adviendra-t-il à ceux qui ont retweeté les messages ?

Benoit Hamon, ministre de l’Education Nationale, a annoncé qu’il s’exprimera sur le sujet à 12h50 lors d’une conférence de presse.

Lire aussi :
Fuite du bac S sur Internet : l’affaire se dégonfle (25/11/2011)

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Pascal Samama