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Des sites Web jouent les facteurs pour le Père Noël

Apparus dernièrement, des sites proposent de recueillir la liste des cadeaux que l’on aimerait bien avoir. Véritables portails de sites marchands, ils tirent leur revenus des commissions sur les achats effectués par les amis qui s’inspirent de la liste pour faire leurs cadeaux.

Anniversaires, fête des mères, pendaison de crémaillère, Noël…les occasions de faire des cadeaux ne manquent pas. Et celles des mauvaises surprises non plus : Oh ! un nouveau disque ! comme c’est gentil, mais je l’avais déjà…Pour éviter ce genre de remarque, une nouvelle forme de services se développe sur le Web : les sites de listes de cadeaux. Leur principe est simple : chaque utilisateur constitue une liste de cadeaux qu’il aimerait avoir, puis la communique à ses amis, collègues, etc. par courrier électronique ou indique simplement qu’il a déposé sa liste sur tel site. Conçu comme un intermédiaire entre les marchands et les utilisateurs, le site se charge ensuite d’indiquer aux amis où ils peuvent trouver le cadeau et leur propose de l’acheter directement en ligne.Lancée aux Etats-Unis, cette vague commence à prendre forme en France avec trois principaux sites concurrents : Amikado, qui a ouvert ses portes le 24 novembre, Listokado, qui existe depuis un mois, et MilleMercis, le plus ancien d’entre eux, puisqu’il compte déjà cinq mois d’activité. Il y a eu également Redgift, mais il a fermé il y a quelques semaines. Enfin, la Poste vient d’annoncer qu’elle aussi se lance sur ce créneau, avec le site Kadojaune. Mais le site ne sera ouvert uniquement jusqu’au 7 janvier 2001.Basé sur le principe de l’affiliation, leur modèle économique repose essentiellement sur des commissions prélevées sur les ventes de cadeaux via les sites partenaires et bien entendu sur la publicité. ” Nous sommes un portail entre le marchand et l’utilisateur, explique Philippe Le Brettevillois, fondateur d’Amikado. Nous fédérons une offre marchande. “” Nous ne pratiquons jamais de vente directe “, ajoute Yseulys Costes, présidente de MilleMercis. L’infrastructure d’Amikado s’appuie sur la plate-forme de Imediation. Le site peut ainsi traquer les ventes afin de récupérer sa commission et surtout, permettre à l’acheteur de ne constituer qu’un seul panier, quelque soit le site d’origine du produit. De même, plutôt que de naviguer sur le catalogue du site marchand, le visiteur reste sur Amikado qui agrège une page à la volée intégrant le produit de son partenaire dans sa propre interface.Plus élaboré côté constitution de listes, le modèle de MilleMercis permet au visiteur de faire sa liste à partir d’une sélection d’idées de cadeaux proposés en ligne (idées que l’on retrouve chez les marchands partenaires), saisie manuelle ou sur les sites affiliés grâce à un lien pour ajouter directement un produit à sa liste. Un bouton inséré dans la barre du navigateur permet même d’ajouter à la liste n’importe quel produit trouvé sur un site, partenaire ou non.Listokado reprend également le principe d’insertion de son offre sous forme de service sur un site partenaire, la ” location ” du service arrivant en troisième position dans les sources de revenus de la société qui, contrairement à ses concurrents, mise d’abord sur la publicité et ensuite seulement sur les commissions de ses affiliés.L’arrivée de Noël devrait bien entendu donner un coup de fouet à ce nouveau type de services. Mais si les fêtes sont l’occasion d’une activité accrue pour les listes de cadeaux, Yseulys Costes estime qu’il existe un marché d’appoint : ” après la fête des Mères, notre activité a bien entendu baissé, mais nous avons toujours les listes de mariage, les pots de départ entre collègues ou d’anniversaire. Et depuis un mois, on enregistre déjà les listes de Noël ! “.

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Marie Varandat