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Des services interactifs codés en MPeg-4 et encapsulés sous IP

Aux côtés des bouquets de télédiffusion classiques, le protocole DVB permet de transmettre images au format MPeg-4 et données.

Dans une étude de 1998, le cabinet Frost & Sullivan évaluait le nombre de stations installées aux États-Unis et sur le Vieux Continent à 211 500 contre 58 500 pour les systèmes bidirectionnels ; et à 617 500 contre 43 000 pour les équipements de réception uniquement. Les auteurs de ce rapport pointaient d’ailleurs une tendance vers la miniaturisation des antennes et le rapprochement du marché VSat de celui de la réception directe de télévision.Ce phénomène, initié par la numérisation des bouquets de programmes, est désormais engagé en Europe et semble préluder à un changement radical du marché touchant à la fois les fournisseurs de services et les équipementiers.

Des données par voie satellitaire

Plusieurs facteurs vont influer sur l’évolution des transmissions de données par satellite. Le premier, déjà une réalité, découle du développement de la télédiffusion directe numérique normalisée sous le protocole DVB (Digital video broadcasting).Il permet non seulement de diffuser un grand nombre de programmes audiovisuels codés en MPeg-2 avec une excellente qualité dès lors que le débit n’est pas trop restreint, mais autorise aussi la distribution de données associées aux destinataires des images.Grâce à ce principe, certains opérateurs proposent des solutions polyvalentes destinées aux entreprises associant données à hauts débits et applications multimédias à destination de PC équipés de cartes modems ou de routeurs satellites connectés à des réseaux locaux. De plus, ces services intègrent déjà les caractéristiques d’IP qui leur permet d’allier de façon convergente les applications audiovisuelles à Internet.Là encore, les deux opérateurs de réseaux satellites en Europe ont fait ?”uvre de pionnier en créant des structures capables de promouvoir ces offres et d’aider les nouveaux fournisseurs de services.Eutelsat a pris, au printemps, une initiative baptisée Open-Sky. Celle-ci vise à promouvoir une gamme de services interactifs à destination des entreprises et du grand public.Cette offre est bâtie sur un bouquet de programmes audiovisuels diffusé en continu à des vitesses comprises entre 256 et 700 kbit/s et sous un codage MPeg-4 encapsulé sous IP. Il est reçu grâce à une antenne de faible dimension connectée à une carte insérée dans un PC et bientôt via un simple boîtier extérieur branché sur un port USB, comme le SkyPilot de @Sky, une société qui propose un service similaire.
“Open-Sky n’a pas vocation à se substituer aux bouquets de télévision numérique, mais vise à initier une nouvelle offre en Push qui peut intéresser les entreprises souhaitant s’adresser aux professionnels ou aux particuliers”, explique Michel Chabrol, responsable des ventes et de la clientèle chez Eutelsat. Sont ainsi évoquées des applications de communication B to C et d’e-learning.Dailleurs, pour faciliter le déploiement de liaisons montantes chez les éditeurs de contenus, Eutelsat met en ?”uvre, sur plusieurs de ses satellites, la technologie Skyplex, qui permet le multiplexage directement à bord de la plate-forme spatiale sans passer par une station centrale.

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Philippe Pélaprat