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Des professionnels de l’e-commerce à bonne école

Le commerce en ligne met en exergue des problèmes de compétences techniques, notamment logistiques. Depuis un an, les formations de niveau bac + 5 à 6 fleurissent.

Pas moins de trois mastères et un MBA créés cette année à la seule fin de promouvoir le commerce électronique. A Lille, Grenoble, Strasbourg et Paris, les initiatives se multiplient entre grandes écoles et universités. Le gonflement des circuits électroniques du commerce est annoncé par l’institut de recherche américain Forrester, pour qui l’Europe – forte de sa chaîne distribution et de la zone euro – devrait peser 22 % sur le commerce électronique en 2004. Grand gagnant : le commerce interentreprises.

“Le commerce électronique pose d’abord un problème technique de logistique”, remarque Jean-Claude Werrebrouck, directeur de l’institut universitaire professionnel de Lille-2.
Toutes les formations au commerce électronique forment des généralistes. Au menu des programmes, sont affichées les étapes électroniques de la chaîne commerciale : conception d’un site, services avant-vente, production, techniques de référencement, commercialisation, livraison, logistique, sécurité, droit, linguistique, etc. Une approche pédagogique globale fortement contestée par Abdallah Hitti, président-directeur général de l’incubateur d’entreprises Result : “Une formation globale au commerce électronique ne peut être intéressante que pour des chefs de projet.”

Polyvalence dans les programmes et dans les profils

Outre des informaticiens, des gens de formation littéraire peuvent s’inscrire au DESS de commerce électronique de Lille. Dans la formation au diplôme universitaire de commerce électronique à Strasbourg, “la promotion est composée à 50 % d’informaticiens “, indique Francis Schillio, directeur des relations entreprises à l’université.
On va même jusqu’à croiser les potentiels de matière grise entre écoles d’ingénieurs et de commerce : l’Ecole des hautes études commerciales de Jouy-en-Josas (Yvelines) et l’Ecole nationale supérieure des télécommunications.
Mais attention à la stratégie du tout profil ! “Compte tenu de la disparité des niveaux en informatique entre les ingénieurs et ceux qui n’avaient pas les bases, l’enseignement technique n’était pas adapté à l’université de Strasbourg. En revanche, l’aspect gestion et stratégie de l’entreprise y était bien traité”, souligne Jean-Marc Kolb, conseiller en ligne à la chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg, dont le salaire a bondi de 20 % sur présentation de son diplôme d’université en commerce électronique.

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Geneviève Meunier