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Des portables vendus comme des mobiles

Sony, Acer et Lenovo se lancent sur le marché des machines dotées d’un modem 3G ou Edge intégré dans un module mini-PCI.

Surprise : on attendait
WiMAX sur les PC portables et finalement c’est la
3G qui fait son apparition. Depuis quelques semaines, les annonces de machines équipées d’un modem 3G se succèdent. Mais, cette fois, plus question de carte PC. Il
s’agit d’une intégration totale : le modem est installé dans un module mini-PCI interne qui accueille la carte SIM et les antennes remontent sur les bords de l’écran.Aux Etats-Unis, Sony a été l’un des premiers, avec son Vaio T350 équipé d’une radio Wi-Fi/Bluetooth/GPRS/Edge. Pour l’occasion, il s’est associé à l’opérateur américain Cingular et est actuellement à
la recherche d’un partenaire européen. Mais Acer est aussi sur les rangs. Il a déjà conclu un accord avec Vodafone (SFR en France) et son offre verra le jour au début 2006. IBM n’est pas en reste. Sa nouvelle série Thinkpad Z
intégrera, elle aussi, la 3G. Mais à la norme EV-DO, sorte d’UMTS américain.Posséder une carte 3G interne autorise une intégration beaucoup plus poussée. Dans le cas de Sony et de Lenovo, le logiciel de connexion de l’opérateur a été modifié pour permettre, par exemple, de basculer simplement de la 3G à
Wi-Fi. Pour leur part, HP et Dell ont aussi présenté une offre, mais à base de carte PC externe : l’antenne dépasse du connecteur PC-Card, et il faut s’en remettre aux logiciels du marché.Une intégration complète via un module mini-PCI n’est prévue qu’au printemps prochain. D’ici à un an, donc, la quasi-totalité des portables professionnels disposera probablement d’un modem 3G en standard, à
l’instar de Wi-Fi, Ethernet ou du modem filaire.

Des cartes modems bloquées sur un opérateur

Cet engouement soudain s’explique par les lacunes de Wi-Fi. La norme a connu une progression sans précédent : tous les portables en sont équipés et les zones de connexion (hot spots) se sont multipliées.
Mais la couverture reste loin de l’ubiquité d’un accès GPRS, Edge ou 3G. Avec l’explosion de la mobilité, d’aucuns cherchent à se connecter n’importe où et n’importe quand. Résultat : on pensait que
Wi-Fi allait piétiner les plates-bandes de la 3G, or c’est l’inverse qui se produit. Se pose tout de même le problème de la durée de vie des technologies 3G, une fois celles-ci intégrées dans un PC portable. Sony avait opté pour Edge.
Mais depuis le déploiement des réseaux EV-DO aux Etats-Unis, ses débits de 200 kbit/s soutiennent mal la comparaison.Quant aux machines qui ont choisi la 3G UMTS, elles pourraient devenir rapidement obsolètes. En effet, Vodafone commence le déploiement de son réseau
HSDPA (l’ADSL de l’UMTS), qui promet des débits de plusieurs Mbit/s. Les grandes métropoles européennes pourraient ainsi être couvertes d’ici à moins d’un
an. Ce problème d’obsolescence est d’autant plus épineux que les cartes modems sont bloquées sur le réseau d’un opérateur. Il est donc impossible d’utiliser la carte SIM d’un autre, comme avec les téléphones
portables. Un blocage d’autant plus difficile à avaler qu’il n’y a pas de ristourne sur le terminal. Enfin, pas encore.Car Acer pourrait créer la surprise en proposant le premier PC portable subventionné. Si l’on souscrit l’abonnement 3G, la machine serait vendue environ 250 euros moins cher. L’offre est encore à
l’étude. Réponse en février.

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Anicet Mbida