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Des PC payés mais jamais livrés : le procès Shark Micro démarre jeudi

Demain, s’ouvrira au tribunal de grande instance de Paris le procès de Shark Micro, une société qui proposait en 1997 des PC à des prix très attractifs. Plus d’un millier de clients n’ont jamais été livrés, alors qu’ils avaient au préalable réglé le montant de leur commande.

L’affaire remonte à la fin 1996. La société Shark Micro voulait s’imposer sur le marché des PC grand public en proposant dans son catalogue des ordinateurs à des prix défiant toute concurrence. Pour se faire connaître, elle entreprend alors une vaste campagne publicitaire dans la presse spécialisée. En plus, elle s’affiche sur les panneaux publicitaires 4 x 3 de la capitale, et va jusqu’à faire partie des sponsors de l’Olympique de Marseille.Les nombreux clients, alléchés par ces offres, se devaient de régler la totalité du montant de leur commande (10 000 francs en moyenne) avant la livraison. Malheureusement, près de 1500 d’entre eux n’ont jamais vu leur commande honorée, alors qu’ils avaient bel et bien été débités. La société a ensuite déposé son bilan au printemps 1997.Ainsi 152 victimes se sont regroupées au sein de l’association Remora, créée dans le but de mener l’affaire devant les tribunaux. Remora s’est portée partie civile en novembre 1997 sous l’égide du magazine Que Choisir. Le préjudice financier s’élèverait à 1 329 760 francs.L’ensemble de laffaire sera examinée jeudi et vendredi par la 31e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris pour escroquerie.Le 24 mars 1999, le tribunal de commerce de Paris avait déjà condamné le gérant de Shark Micro à supporter personnellement les dettes sociales de sa société à concurrence de 10 millions de francs !

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Thierry Virolan