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Des mails révèlent les relations étroites entre les géants du Web et la NSA

Al Jazeera Etats-Unis a obtenu des mails échangés entre le directeur de la NSA et deux dirigeants de Google, qui montrent des relations cordiales et? fructueuses.

Après les révélations d’Edward Snowden, les géants du Web ont multiplié les prises de parole et les efforts pour montrer toute la distance qu’ils mettaient entre eux, leurs utilisateurs et la NSA.
Si certains de leurs arguments peuvent être entendus et acceptés, une certaine défiance s’est instaurée, malgré les efforts de quelques acteurs pour chiffrer l’accès à leurs services, par exemple.

Entente cordiale

Aujourd’hui, une nouvelle révélation risque de mettre à mal la communication des géants de la high-tech. Grâce à une requête FOIA, le site Web américain de la chaîne Al-Jazeera a obtenu plusieurs mails échangés par l’ancien directeur de la NSA, le général Keith Alexander et deux dirigeants de Google, Sergey Brin et Eric Schmidt.
Ces courriels datés d’environ un an avant le début de l’Affaire Snowden n’apportent pas de révélations fracassantes. Ils montrent en revanche que les relations entre Google et la NSA sont plutôt cordiales, même s’il ne faut pas être berné par les politesses de façade.
« General Keith, quel plaisir de vous voir ! », écrit ainsi Eric Schmidt, avant d’annoncer qu’il ne sera pas disponible pour une réunion mais « adorerait le voir une autre fois ».
Dans un des courriers, daté du 28 juin 2012, le général Keith Alexander convie Eric Schmidt à une réunion de quatre heures sur les « menaces classifiées » dans un « bâtiment sécurisé à proximité de l’aéroport de San Jose, en Californie ».

Main dans la main

Les mails de l’ancien directeur de la NSA citent également des groupes de travail constitué de représentants de l’agence gouvernementale et de groupe comme Google, Apple et Microsoft. Des initiatives qui s’inscrivent dans le cadre de l’Enduring Security Framework, un programme secret, destiné à faire collaborer service secret et géants de la high-tech dans l’objectif, a priori, de préserver la sécurité et les intérêts nationaux.
Des partenariats logiques et légitimes mais qui font s’inquiéter sur la place réservée aux droits des utilisateurs et au respect de leur vie privée.

A lire aussi :
Notre dossier sur Prism et les autres programmes de surveillance américain

Sources :
Aljazeera
via Gizmodo

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Pierre Fontaine