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Des logiciels pour piocher la télévision gratuite sur Internet

PeerTV et MaxTV permettent d’accéder aux flux télévisuels gratuits. Des outils plus ou moins acceptés par les groupes de médias.

Il existe sur la Toile bon nombre de flux télévisuels gratuits, mis en ligne par les chaînes elles-mêmes en streaming, ou par des webTV spécialisées, en mode peer to peer. Pour éviter d’avoir à
jongler entre les différentes adresses et accéder à des centaines de chaînes facilement, des logiciels se proposent d’agir comme des interfaces uniques et simplifiées.C’est le cas du français MaxTV Online* (disponible en version gratuite et payante) et de PeerTV (gratuit), un outil français lui aussi lancé début septembre. Une fois le logiciel installé, l’internaute clique dans une liste sur le nom
voulu. Après un temps nécessaire à la connexion ?” durant lequel MaxTV, pour sa version gratuite, en profite pour afficher de la publicité ?” apparaissent alors les images demandées.L’internaute se branche directement sur les programmes nationaux de chaînes comme BFM TV, iTélé, Direct8, ou de webTV comme Canal Onet ou Whytivi. Il peut accéder aussi à des flux internationaux, comme ceux de Fox et ESPN (Etats-Unis),
Barcelona TV (Espagne) ou Al Jazeera (Qatar). Les connexions sont parfois cahotiques et l’image n’est pas toujours de première qualité. Mais ces logiciels se montrent plutôt pratiques.Un des créateurs de PeerTV ?” développé à l’origine pour un usage personnel ?” Adrien Contesse, revendique aujourd’hui près de 300 chaînes disponibles. ‘ La liste est mise à jour à chaque
démarrage ‘,
précise-t-il.Vu qu’il se sert notamment de la technologie de peer to peer et de l’application Peercast, le logiciel se veut un moyen pour de petites chaînes sur Internet d’être diffusées plus largement et à moindre coût. Mais au
regard des ‘ véritables ‘ chaînes, si ces logiciels sont moins ouvertement illégaux que ceux qui donnent accès à des contenus payants (la Ligue 1 de football, par exemple), ils ‘ posent problème,
s’ils n’ont pas l’autorisation des groupes de médias dont ils diffusent le contenu ‘,
considère Guillaume Champeau, responsable du site Ratiatum, spécialisé dans la culture numérique.

Tolérance chez BFM TV

Adrien Contesse indique avoir écrit aux chaînes françaises concernées et se dit prêt à retirer immédiatement celles qui le demandent. ‘ Nous tenons à être dans la légalité ‘, précise-t-il.
Les images sont diffusées si les chaînes ne répondent pas. Pour les télévisions étrangères, aucune autorisation n’est demandée. ‘ Nous ne sommes présents que sur le territoire français, se défend Adrien Contesse.
Nous n’avons aucune notoriété à l’étranger. ‘Du côté des chaînes, les réactions diffèrent. Ainsi, on ne trouve plus les programmes de LCI, autrefois accessibles via MaxTV et PeerTV. Les raisons ne sont pas connues (PeerTV a suivi les conseils de MaxTV, en contact avec LCI), mais
on sait que
LCI veut désormais faire de son site un portail d’information générateur d’une forte audience. La chaîne a peut-être voulu garder l’exclusivité de ses images. De plus, à la différence
d’iTélé, LCI n’est pas disponible sur la TNT gratuite.Chez BFM TV, Emmanuel Cacheux, directeur multimédia, indique ne pas avoir été informé de la disponibilité sur PeerTV. La chaîne ne se dit pas gênée, pour le moment. ‘ Le minimum, selon nous, c’est de
prévenir. On ne refuse pas ce genre de demandes. Dans le cas présent, nous tolérons, car nous sommes dans une logique de large diffusion. ‘
BFM TV pourrait néanmoins changer d’avis, si ce type d’outil devait générer à
l’avenir un trafic trop important. ‘ Si notre facture en matière de bande passante augmente, soit nous interdirons la reprise des flux ?” ce qui est simple à faire ?” soit nous
refacturerons. ‘
* Article modifié le 10 octobre 2006. MaxTV Online est bien un outil français et non belge comme indiqué lors de la publication de cet article.

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Guillaume Deleurence