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Des liaisons européennes à hauts débits à prix forfaitaires

L’opérateur britannique Storm lance des liaisons à 155 ou 622 Mbit/s entre treize grandes villes européennes. Son offre comporte un prix fixe mensuel quels que soient le débit et la distance, assorti toutefois d’un certain nombre d’obligations contractuelles.

Lightning. Voilà le nom du service de bande passante entre treize villes d’Europe (dont Paris) lancé par l’opérateur Storm, qui applique des tarifs indépendants de la distance et du débit. Ce principe tarifaire est rendu possible par l’utilisation de systèmes de transmission DWDM sur fibre optique, offrant une souplesse supérieure à celle des infrastructures SDH actuelles.Louant des artères en fibre optique en Europe, principalement à l’opérateur Telia, Storm a installé des multiplexeurs DWDM et SN 8000 du constructeur Sycamore dans ses points de présence en Europe. “Nous garantissons la mise en service avec une possibilité de fourniture en quinze jours ouvrés au minimum contre quatre-vingt-dix jours habituellement”, explique Éric Havette, vice-président Europe du Sud.Aujourd’hui, Storm propose des liaisons à 155 Mbit/s (conduit STM-1) ou des multiplex de quatre conduits à 155 Mbit/s, soit 620 Mbit/s. Ces tuyaux à très hauts débits relient Amsterdam, Copenhague, Londres, Paris, Oslo, Stockholm, Vienne et six grandes villes d’Allemagne. Le service de bande passante est commercialisé comme un réseau maillé composé de seize routes différentes (Paris-Francfort ou Londres-Francfort, par exemple).Le tarif est de 10 000 $ (78 000 F environ) par mois pour une liaison point à point, ou de 150 000 $ (1,2 million de francs environ) par mois pour un réseau maillé reliant les treize villes couvertes, prix fixe que les liaisons soient à 155 ou à 622 Mbit/s. Ce prix suppose toutefois des contraintes, comme un engagement contractuel de deux ans, le choix de six destinations au minimum, avec la possibilité de modifier ces dernières trois fois en vingt-quatre mois et d’augmenter le nombre de ses liaisons jusqu’à seize au maximum.

L’opérateur ouvre des réseaux métropolitains

En outre, les liaisons ne sont garanties et effectives que jusqu’aux points de présence de Storm, à charge pour le client d’abouter ce réseau par une autre liaison locale pour raccorder son site, ce qui peut largement entraîner le dépassement du délai de quinze jours et l’augmentation du coût. C’est pourquoi l’opérateur ouvre, autour des villes où il est présent, des réseaux métropolitains avec de la fibre optique, louée auprès de Carrier1 (à Paris) ou de Metromedia Fiber (ailleurs en Europe). Le réseau métropolitain de Paris fonctionnera en septembre 2001. L’opérateur a aussi programmé l’ouverture des services de routage et de transport IP, basés sur des commutateurs Gigabit Ethernet et des routeurs IP.Depuis février 2000, Storm est contrôlé par le milliardaire Georges Soros, via la société d’investissement Soros Private Equity Partners. Storm a réalisé, en 2000, un chiffre d’affaires de 570 millions de francs sur les ventes en gros de trafic téléphonique, activité d’origine de l’opérateur.

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Frédéric Bergé