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Des habits high-tech pour l’expert-comptable

Membre du cabinet Léo-Jégard, François Jégard audite les sites marchands pour les aider à affiner leurs stratégies.

François Jégard, expert-comptable au cabinet Léo-Jégard et associés, a revêtu l’habit en usage au sein de sa famille. Mais, en 1995 -1996, il découvre internet entre amis. Pour la petite histoire, il crée une association d’utilisateurs. Cette initiation l’amène à sensibiliser ses collègues à ces technologies.La profession, microcosme de 16 100 personnes, dont celles qui cumulent les fonctions d’experts et de commissaires aux comptes, s’est alors demandée comment mesurer la valeur d’un site web. “ Nous voulions comprendre où étaient les risques liés à l’e-commerce pour apporter des conseils avisés aux entreprises. “En janvier 2000, le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables et la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) souscrivent alors au modèle Webtrust, créé aux États-Unis. Cette organisation, au sein de laquelle François Jégard occupe le poste de responsable France, a établi un référentiel de qualité, pouvant s’appliquer au niveau international. “Nous avons identifié des éléments qui permettent d’être réitérés dans le temps. ” Cet outil de diagnostic vérifie si le site permet aux internautes de refuser que leurs données ne soient exploitées par un tiers. Dans un premier temps, l’auditeur rencontre les responsables de l’entreprise. À partir de ces consultations, François Jégard émet un premier rapport “qui crée parfois un chahut “.

Mettre en exergue les dysfonctionnements

Il met en effet en exergue les dysfonctionnements de l’organisation. La solution consiste à nommer un administrateur des contenus, lien entre les différentes directions. Puis l’entreprise décide si elle souhaite un audit approfondi. D’une semaine à un mois, en fonction de la taille de l’entreprise. Dans ce cas, “ l’auditeur met en place des tests inopinés” pour vérifier si le contact commercial indiqué répond, si les conditions de livraison sont respectées, etc.Dès lors que le site est en conformité avec le référentiel, il peut afficher le sceau Webtrust. Un audit partiel est organisé tous les trimestres. Europage devrait être le premier à être estampillé, pendant un an.Cette source de revenus supplémentaire a un coût : la licence Webtrust coûte entre 15 200 et 45 700 euros (100 000 à 300 000 francs) en fonction de la taille du cabinet. Pour l’heure, près de 800 experts-comptables ont suivi une formation orchestrée par l’organisation, assure François Jégard. Dans l’attente de l’essor tant espéré du commerce électronique grand public, le Conseil s’attelle maintenant aux problématiques fiscales et financières des places de marché. Le métier d’expert-comptable n’a pas fini dévoluer.

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Valérie Quélier