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Des coups et du style

Résolument moderne mais fidèle à l’esprit de la saga, Street Fighter IV est une réussite.

Parmi les jeux de combat sur consoles ou PC, Street Fighter II occupe une place à part. Il s’agit du premier jeu en face à face (versus) à avoir connu un succès planétaire d’abord sur borne d’arcade, puis sur Super Nintendo en 1991, avant d’envahir toutes les consoles de salon.Dix-huit ans plus tard, Street Fighter IV présente des similitudes avec son vénérable aîné. Pour commencer, bien que le jeu soit réalisé en 3D, les combats se déroulent toujours en 2D. En outre, grâce à la technique du Cel-shading, les images 3D possèdent une texture semblable à celles des dessins animés. Cette approche graphique risque de surprendre, voire de rebuter les plus jeunes joueurs habitués aux rendus 3D fins et détaillés tels que ceux de Soul Calibur ou Dead or Alive. En revanche, les joueurs de la première heure apprécieront ce choix artistique qui rappelle les gros sprites de Street Fighter II. Il semble d’ailleurs évident que les développeurs, en optant pour ce type de graphisme, ont cherché à titiller la fibre nostalgique des fans aujourd’hui trentenaires. D’ailleurs, les ressemblances ne s’arrêtent pas là. Street Fighter IV utilise le système de commandes à six boutons comme dans Street Fighter II. Et ce choix n’est pas sans conséquences. En effet, les manettes des PS3 et Xbox 360 ne sont pas adaptées à ce jeu de combat. Certains enchaînements de coups (les combos) obligent à utiliser les deux boutons de tir droit et gauche, en même temps que les boutons d’action et la croix directionnelle. Pas très pratique.

En solo ou face au monde

Pour exécuter les combinaisons les plus complexes avec le meilleur confort de jeu, rien ne remplace le stick d’arcade. En France, le fabricant d’accessoires Mad Catz en commercialise deux aux couleurs de Street Fighter IV, à 80 et 140 euros. Le plus cher intègre des composants Sanwa, la référence dans ce domaine. Quatre personnages font leur apparition dans cette version IV parmi lesquels Abel, un Français amnésique expert en arts martiaux. Ces nouveaux venus sont disponibles dès le début du jeu. En revanche, la plupart des autres combattants ne peuvent être débloqués qu’après avoir réussi les épreuves du mode arcade.Les techniques de combats restent conformes à l’esprit de Street Fighter II. Néanmoins, en plus des attaques de base, des coups spéciaux et des super attaques, cet opus propose une nouvelle technique appelée Focus Attack. Il s’agit d’une charge en contre-attaque qui, si elle réussit, permet de placer un combo imparable, de manière instantanée.Mais la principale innovation réside dans la possibilité de connecter sa console à Internet pour affronter les joueurs du monde entier. Avantage : vous pouvez vous connecter au réseau et continuer de jouer en solo dans le mode arcade jusqu’à ce qu’un adversaire vienne interrompre votre partie pour vous défier…

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Philippe Fontaine