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Des communes opposées au financement du haut-débit par les ruraux

L’association Avicca se soucie du sort de 1 400 communes rurales, délaissées par les plans de fibrage des opérateurs. Les collectivités locales et leurs habitants devront donc financer le déploiement d’un réseau haut débit.

L’Avicca (1), qui regroupe plus de 200 autorités communales, départementales et régionales, veut éviter que les contribuables ruraux soient les seuls à payer pour bénéficier d’une connexion haut débit digne de ce nom. L’association s’inquiète de voir écartées de la fibre optique 1 400 communes rurales, sur les 3 600 que les opérateurs étaient prêts à couvrir lors de l’appel à manifestation par le gouvernement en début d’année. « La logique aurait voulu qu’ils commencent en priorité là où l’ADSL est insuffisant, pour résoudre une urgence et pour assurer un basculement rapide », ce qui n’a pas été le cas, regrette l’Avicca dans un communiqué.

Une répartition des coûts sur les 30 millions d’abonnements

Pour ces communes délaissées, ce seront donc aux collectivités locales de payer le déploiement d’un réseau de communication. La fibre optique ne sera pas à l’ordre du jour, il s’agira plutôt de moderniser le réseau de cuivre de France Télécom afin de procéder à une montée en débit. Une opération qui nécessite des investissements qui seront répercutés auprès des contribuables installés dans ces zones rurales.

L’association chiffre à 1 milliard les travaux nécessaires pour mettre en place les liens de collecte des NRA (nœuds de raccordement des abonnés) vers les sous-répartiteurs, qui permettront d’étendre la couverture de l’ADSL. « Les aides de l’Etat ne représentent au maximum que de 33 à 45 % du montant à subventionner et elles n’aident pas les projets des communes, ni des intercommunalités », explique l’Avicca. Les financements européens ne pourront pas être sollicités.

L’association suggère que les « coûts des améliorations apportées sur les lignes les plus longues, principalement en zone rurale [soient] reportés, et dilués, sur l’ensemble des 30 millions de lignes et d’abonnements en France », une solution qui a déjà été utilisée en 2010, précise-t-elle.

(1) Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel.

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La rédaction