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Des chercheurs scrutent la Toile pour démasquer des voyageurs du temps

Pour prouver le passage d’éventuels hommes du futur, deux chercheurs américains cherchent des anomalies dans les flux Twitter, les requêtes Google et les logs de sites web.

Dans la catégorie des recherches étranges, Robert Nemiroff et Teresa Wilson de l’Université technologique du Michigan ont frappé très fort : ils analysent les données du web pour détecter la présence ou le passage de voyageurs du temps (en occurrence des voyageurs du futur, car ceux du passé n’en ont pas eu les moyens, jusqu’à preuve du contraire). Et ce n’est pas une blague. Ils viennent de publier leur article scientifique, disponible en ligne.  

En effet, l’idée des deux chercheurs est la suivante : si des cousins du futur sont passés récemment nous rendre visite, peut-être ont-ils utilisé Internet. Et du coup peut-être se sont-ils pris les pieds dans la Toile et ont laissés transparaître leur provenance. Par exemple en écrivant ou en faisant une recherche sur un évènement qui n’a pas encore eu lieu.

Pour procéder de manière méthodique, les deux chercheurs ont choisi deux évènements clairement identifiables et qui réduisent au minimum la collecte de faux positifs : la découverte de la comète ISON le 21 septembre 2012 et l’élection du pape François le 13 mars 2013. Ils ont épluché tous les messages Twitter écrits depuis 2006 et analysé les recherches sur Google Trends. Ils ont même récupéré des logs de sites spécialisés comme celui de la NASA. Résultat : nada. Pas une seule preuve d’existence d’un voyageur du temps. Marty McFly n’est visiblement pas parmi nous, ou alors il n’a pas eu le temps de se connecter au Web. Dommage.

 

Un voyageur du temps, d'après HG Wells
Un voyageur du temps, d’après HG Wells – Un voyageur du temps, d’après HG Wells

Néanmoins, l’expérience aura permis de mettre en lumière une chose : creuser le passé sur la Toile n’est pas facile. Les chercheurs ont, par exemple, rejeté Facebook comme vecteur de collecte, car le site permet aux utilisateurs d’antidater leurs messages. Google Trends, de son côté, ne garde en mémoire les recherches Google qu’à partir du moment où elles ont atteint un certain volume. Quant à Google Plus, ce service ne permettait pas de réaliser un classement temporel fiable des écrits.

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Gilbert Kallenborn