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Des chercheurs créent une batterie pliable qui se charge en une minute

Les labos de l’université de Stanford ont mis au point un nouveau procédé d’accumulation électrique basée sur des ions aluminium, plutôt que des ions lithium. Mais le niveau de tension reste encore un peu faible.

Et si dans les futures montres connectées, la batterie se trouvait… dans le bracelet ? L’idée n’est si saugrenue que cela, car des chercheurs de l’université de Stanford viennent de mettre au point un nouveau type de batterie qui a l’avantage d’être pliable, de pouvoir se recharger en l’espace d’une minute et qui, en plus, ne peut pas s’enflammer (comme c’est malheureusement le cas des batteries actuelles aux ions lithium).

Pour réussir cette prouesse, les scientifiques s’appuient sur un procédé chimique différent, basé sur des ions aluminium. Leur batterie est constituée d’une anode en aluminium, d’une cathode en graphite et d’un électrolyte liquide à base de sels minéraux, donc que des matériaux peu chers et écologiques. Le tout peut être empaqueté dans une poche plate et flexible, sans que cela entrave son fonctionnement. Mieux : il est même possible de percer un trou à travers ce dispositif, sans créer la moindre inflammation. La batterie continue même de fonctionner !  Ci-dessous la vidéo de démonstration :

Autres avantages : son temps de chargement est ultra-rapide (environ une minute) et la durée de vie totale est environ de 7.500 cycles de charge, soit 7,5 fois plus que pour les batteries aux ions lithium. En revanche, la tension électrique est un peu faible, de l’ordre de 2 volts. Les batteries aux ions lithium ont une tension presque deux fois supérieure, généralement 3,6 ou 3,7 V. Pour atteindre cette valeur, il faudra donc encore perfectionner ce nouvel accumulateur.

De nombreuses recherches sont actuellement effectuées dans le domaine crucial des batteries. En octobre 2014, des chercheurs de Singapour avaient présenté une batterie aux ions lithium qui avait une durée de vie de 10.000 cycles et qui pouvait se recharger à 70 % en l’espace de deux minutes, grâce à l’utilisation de nanotubes de graphite. Le même mois, des chercheurs américains ont présenté une batterie basée sur le silicium, avec également de très bonnes performances (chargement en quelques minutes, durée de vie de plusieurs milliers de cycles). Et en avril 2014, la start-up StoreBot avait même dévoilé une batterie qui se rechargeait en 30 secondes, en utilisant des nanocristaux composés de matériaux bio-organiques.

Bref, les idées ne manquent pas. Reste à savoir quelle technologie passera réellement le cap de l’industrialisation. Les fabricants de batteries ont horreur des procédés trop exotiques qui les obligent à chambouler tous leurs processus, à moins que le gain soit véritablement exceptionnel. Affaire à suivre.     

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Gilbert Kallenborn