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La fuite de données de l'UMP qualifiée d'extrêmement grave

Les informations personnelles concernant un millier de membres de l’UMP – député, sénateur, ex-ministre, simple collaborateur… – ont fuité sur le Net. Une plainte contre X va être déposée.

Première publication le 8 novembre 2011

C’est une liste qui risque d’embarrasser bon nombre d’élus de la majorité. Depuis samedi dernier, 5 novembre, quatre fichiers contenant des informations personnelles d’un millier de cadres de l’UMP circulent sur Internet, après avoir été initialement postés sur le site Pastebin. Y figurent notamment Michèle Alliot-Marie, Bernard Accoyer ou encore Jean-François Copé.

L’origine de ce document est inconnue, mais les données qu’il contient semblent authentiques, comme nous l’avons en partie vérifié.

Pas de revendication

Le site Rue89, informé par l’un de ses lecteurs, relate toute l’affaire sans être en mesure de dire si la diffusion de ce curieux annuaire est due à un piratage. Les données ne révèlent aucun secret, mais certaines d’entre elles (numéro de portable, année de naissance des enfants, adresse personnelle) relèvent de la vie privée et ne sont généralement pas rendues publiques sur les sites institutionnels ni sur les blogs personnels des élus.

Exemple : sur sa fiche parlementaire, Yves Albarello, député UMP de Seine-et-Marne, communique bien certaines de ses coordonnées, dont une adresse électronique personnelle. Mais à aucun moment il ne rend public son numéro de téléphone mobile, qui figure pourtant dans le premier de ces fichiers « pirates ».

A ce stade, aucune revendication n’a été faite, et l’UMP n’a pas communiqué sur le sujet. Mais certains voient dans cette affaire un acte politique et la volonté d’attirer l’attention sur les risques de fichage des citoyens, alors qu’un projet de carte d’identité numérique fait aujourd’hui polémique en France.

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Stéphane Long