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Des applications en pagaille

Il y a tout d’abord la déclinaison grand public qui s’appelle iTown. Financé par L’ANR et Cap Digital (pôle de compétitivité des contenus numériques), il est…

Il y a tout d’abord la déclinaison grand public qui s’appelle iTown. Financé par L’ANR et Cap Digital (pôle de compétitivité des contenus numériques), il est supervisé par Nicolas Paparoditis. « C’est un Street View qui a des potentialités de mesure. On peut par exemple s’en servir pour calculer la surface d’une fenêtre ou d’un bâtiment », explique-t-il.

Les caméras thermiques de Stereopolis mesurent les pertes énergétiques des bâtiments
Les caméras thermiques de Stereopolis mesurent les pertes énergétiques des bâtiments – Les caméras thermiques de Stereopolis mesurent les pertes énergétiques des bâtiments

Stereopolis sert aussi à des missions de service public. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, cette technologie est utilisée pour estimer les pertes énergétiques des bâtiments et assurer le suivi des politiques mises en œuvre dans ce domaine.

Ainsi, le véhicule de l’IGN, équipé de capteurs thermiques, a-t-il quadrillé toute la commune de Saint-Mandé. On retrouve Stereopolis dans le projet CityVIP testé à Clermont-Ferrand. Il s’agit de voitures électriques biplaces mises à disposition du public pour effectuer un trajet sur un parcours donné. Ces véhicules peuvent circuler en flotte et de façon totalement automatique en se guidant notamment grâce aux informations fournies par Stereopolis.

Deux à trois ans pour quadriller la France

« L’avantage de notre technologie est qu’elle permet de parcourir des distances plus importantes », précise Nicolas Paparoditis. On le comprend, les débouchés envisageables à partir de Stereopolis sont nombreux. Encore faut-il pour cela disposer d’une base de données qui couvre toute la France.

Pour le moment, l’IGN n’a qu’un seul véhicule. Son coût d’exploitation revient à un euro du kilomètre. Selon Nicolas Paparoditis, il faudrait cinq véhicules et de deux à trois ans pour quadriller le million de kilomètres linéaires (hors chemins vicinaux) que compte l’Hexagone. « Cela représente entre cinq et sept pétaoctets de données non compressées », estime le chercheur. Le stockage d’un tel volume de données est l’un des problèmes cruciaux à résoudre.

Il devrait être confié au data center de la plate-forme THD de Cap Digital qui, en principe, accueillera également le projet iTowns. Outre la France, Stereopolis pourra-t-il, comme le fait Google avec Street View, sillonner d’autres pays ? « Il est probable que nous en confions l’exploitation à un autre opérateur », confirme Nicolas Paparoditis.

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Par : Opera

Mars Zaffagni