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Des acteurs (in)connus s’aventurent dans le dégroupage

Vingt-sept opérateurs se sont déclarés intéressés par les expérimentations de dégroupage menées sous l’égide de l’ART. Elles ont été mises en place au début du mois de juillet.

Les premières expérimentations techniques et commerciales de dégroupage en France ont commencé le 3 juillet. L’Autorité de régulation des télécommunications (ART) avait décidé de la date après avoir consulté les travaux du groupe de travail Dégroupage-Accès à la paire de cuivre nue, présidé par Alain Bravo, d’Alcatel.L’ART précise que ces premiers tests devraient pouvoir aboutir à une mise en ?”uvre commerciale à la fin de l’année. Dès le 3 juillet, sept premiers sites (à Paris et en province) ont donc été installés, qu’ont dû se partager… vingt-sept opérateurs candidats à une licence expérimentale*. Si certains d’entre eux ont pignon sur rue, d’autres apparaissent, de manière déguisée, comme de tout nouveaux acteurs.

Un domaine où la discrétion est de rigueur

Ainsi en est-il de Coriolis Télécom, qui se cache derrière le nom d’Objectif BL. Cette société de commercialisation de services ?” anciennement détenue par Vodafone ?”, dirigée par Pierre Bontemps, ne souhaite, d’ailleurs pas, aujourd’hui, s’exprimer sur ses réelles intentions concernant le marché du dégroupage.Speedcom figure parmi les autres inconnus au départ de la course. Cet opérateur a, néanmoins, d’ores et déjà payé à France Télécom la somme nécessaire aux travaux de mise en place du dégroupage, soit 150 000 francs.Il est appuyé financièrement par deux sociétés d’investissements, Net Capital et Nicom, cette dernière étant dirigée par Alain Nicollazzi, devenu, depuis la revente d’Omnicom à l’américain GTS, un capital-risqueur aux poches profondes. ‘ Nous avons choisi de mener, dans la première phase, notre expérimentation sur le site de Puteaux ‘, explique Pascal Goubet, responsable des relations réglementaires de Speedcom, déjà en charge de la réglementation d’Omnicom.Une question mérite, cependant, d’être posée. Pourquoi ces acteurs préfèrent-ils se cacher derrière des noms d’emprunt ? Dans lespoir de ‘ faire un coup ‘, seront tentées de répondre les mauvaises langues…* Ces vingt-sept opérateurs sont : 9 Télécom Réseau, Belgacom, Cable & Wireless, Cegetel, Colt, Completel, Covad, Easynet, FirstMark, First Telecom, GTS-Omnicom, High Way One, Isdnet, Kaptech, Kast Télécom, Kertel, KPNQwest, LDcom, Linx Télécom, MCI WorldCom, MTLcom, Objectif BL, Siris, Skyline, Speedcom, Tele2, Télécom Développement. )

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Jérôme Desvouges