Passer au contenu

Ace Combat, héritier musclé de 40 ans de simulation aérienne

En prenant l’option « jeu d’action supervitaminé », Assault Horizon se taille une place à part dans le monde de la simulation de combat aérien.

Produire une simulation aérienne la plus pointue possible n’a jamais été le souci premier des développeurs d’Ace Combat. Évidemment, la série à succès s’est toujours parée de petites coquetteries pseudo-réalistes, sans pour autant tromper son monde : on était là avant tout pour le fun.
Non seulement le dernier épisode en date, Ace Combat Assault Horizon, ne fera pas exception, mais il se fait plus arcade que jamais pour devenir carrément une sorte de Call of Duty aérien. On imagine sans peine que c’était là l’objectif. Il est atteint.

Call of Ace Combat

Ainsi, comme Call of Duty, qui alterne fronts, armes et séquences aux gameplay bien distincts, Ace Combat n’a plus peur de nous servir autre chose qu’un énième bon vieux Dogfight. Si les missions à bord de chasseur restent au cœur de l’expérience, des passages en hélico (pilote ou tireur) ou en bombardier (furtif ou forteresse volante) apportent de salutaires respirations entre deux duels aériens aussi nerveux que délirants.
Délirants dans tous les sens du terme : à bord d’un des nombreux modèles de chasseurs reproduits avec grande précision, on enchaîne les manœuvres les plus extravagantes, parfois assisté par un pilotage automatique et des commandes tellement façon arcade qu’on pourrait se croire dans Mario Kart !

Le résultat : des séquences de shoot musclées, des explosions à n’en plus finir, et des phases de jeu globalement réjouissantes qui ne se répètent jamais. Une simu aérienne façon grand huit, dernier avatar de l’évolution d’un genre qui aura connu bien des étalons. En voici quelques-uns.

Généralement cité comme le premier simulateur de vol grand public, Jet Rocket (1970), de Sega, n’est en fait même pas un jeu vidéo, plutôt un jeu d’arcade astucieux dans lequel le paysage était projeté sur un écran à la façon d’un dessin animé.

Interceptor (1975), par Taito. Une vue à la première personne en simili 3D, un joystick : le simulateur de combat aérien était né.

Microsoft Flight Simulator (1982) n’a pas tardé à s’imposer comme la référence en matière de simulation aérienne civile. A son apogée, c’était même un argument massue pour vendre des joysticks, voire carrément des PC.

En 1990, Red Baron se différencie en explorant un contexte historique trop souvent délaissé par le jeu vidéo : la Première Guerre mondiale. Il effectuera un retour triomphal en 1997, dont les amateurs gardent un souvenir ému.

Comanche (1992), simulation entièrement consacrée au pilotage du RAH-66 Comanche (sans blague ?), un hélicoptère de combat, est souvent cité pour son utilisation des voxels, qui a ensuite fait les beaux jours de Delta Force et d’Outcast.

Air Combat (1995), le premier volet d’une série qui ne s’appelait pas encore Ace Combat, a fait énormément pour populariser des simulations aériennes sur console. Si vous vous demandez encore ce qu’on en pense, on vous invite à relire le début de l’article !

Ovni dans le ciel du pilotage virtuel, Crimson Skies (2000) tente une approche résolument plus fun que nombre de simulateurs de vol. Au milieu d’engins (avions à hélice, dirigeables…) des années 1930 quelque peu revisitées – les Etats-Unis ont éclaté en une multitude de petites nations et les pirates de l’air sont devenus les rois du monde – Crimson Skies propose à la fois une ambiance délirante et une prise en main exigeante.

IL-2 Sturmovik (2001), c’est LA simulation de combat aérien grand public qui a définitivement bouleversé le paysage vidéoludique. Jamais un jeu n’avait été à tel point réaliste.
Dix ans après, une solide communauté de fans ne jurent encore que par lui, parfois même au détriment des épisodes qui ont suivi.

Battlefield 1942 (2004) n’est peut-être pas une simulation extrêmement pointue.
Il n’en demeure pas moins un des jeux qui a su le mieux satisfaire les amateurs d’aviation militaire, en injectant combats aériens, chars et grandes cartes ouvertes dans un FPS qui devait beaucoup à Counter-Strike.
Le saviez-vous ? Battlefield 3 débarque le 27 octobre !

Après une dizaine d’épisodes, le Flight Simulator de Microsoft délaisse un peu l’aspect simulation pure pour se concentrer sur les sensations de vol.
Il s’appelle désormais Microsoft Flight tout court, et devrait sortir d’ici quelques mois. Ou années. Car pour le moment le bougre se la joue surtout furtif sur les plannings de décollage.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Corentin Raguenes