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Denis Campbell (Regent Associates) ” il y aura une réévaluation de la valorisation des sociétés Internet”

Le marché des nouvelles technologies vit au rythme des fusions et des acquisitions. Pour Denis Campbell associé chez la banque daffaires, Regent Associates, la réussite de ces opérations tient aussi à la compétence des intermédiaires.


Décision Micro & Réseaux : Quel est exactement le profil de Regent Associates ?

Denis Campbell : Regent Associates est une banque d’affaires qui réalise des fusions et des acquisitions dans le domaine des technologies de l’information. À l’origine, nous appartenions à un groupe britannique, mais nous avons été rachetés récemment par une société américaine, CEA. Cette dimension internationale est très appréciée par les clients qui veulent traiter avec les entreprises étrangères.Vous ne travaillez pas avec les start-up ?

Jusqu’à présent, les start-up ne nous intéressaient pas car elles ont rarement les moyens de faire des acquisitions. Mais aujourd’hui, nous commençons à nous positionner sur ce marché car le montant des fonds levés est de plus en plus important.Des sociétés comme la vôtre ont la prétention de rivaliser avec les grandes banques d’affaires internationales. Quels sont vos points forts par rapport à ces concurrents ?

Notre connaissance du marché. Les sociétés que vous évoquez interviennent dans tous les secteurs d’activité. Pour leur image, elles n’hésitent pas à mettre en avant les transactions réalisées dans le secteur des nouvelles technologies. Mais elles restent très généralistes. Nous sommes présents sur ce marché depuis douze ans. Notre méthodologie a fait ses preuves. Les nouvelles technologies sont un domaine complexe et je ne pense pas que l’on puisse devenir un spécialiste de ce marché du jour au lendemain.
Quelles sont les demandes de vos clients ?

Elles sont généralement de deux types : soit le client a déjà trouvé la cible et il fait appel à Regent Associates pour l’aider à finaliser la transaction, soit il se demande ce qu’il pourrait acheter et nous recherchons ce dont il a besoin. Nous intervenons beaucoup auprès des sociétés françaises, anglaises ou allemandes, désireuses de s’étendre en Europe. Nous travaillons également avec les entreprises américaines qui souhaitent vendre des filiales sur le Vieux Continent et qui ont besoin de trouver des acheteurs et des conseillers juridiques.Quels sont vos critères de sélection ?

Ils sont assez stricts. D’abord, nous ne prenons que des missions actives et exclusives. Ce n’est pas en multipliant les intermédiaires qu’une société aura plus de chance de réussir. Ensuite, nous qualifions le client.Selon vous, comment va évoluer le marché des nouvelles technologies ?

C’est un marché qui devrait rester dynamique pendant encore longtemps. En France, il y a de nombreux facteurs de croissance pour les SSII, comme le e-commerce, l’euro ou les grands projets dans le secteur public. Par ailleurs, les taux d’intérêt sont encore bas et acheter reste une opération intéressante.Entre 1997 et 1999, le nombre de fusions et d’acquisitions dans le domaine des nouvelles technologies est passé, en Europe, de 1 042 à 1 558, avec une croissance annuelle supérieure à 20 % (source Bloomberg). On comprend que le dynamisme de ce marché attise les convoitises. D’autant que l’internationalisation des transactions rend de plus en plus nécessaire l’intervention de tiers, à condition que les services rendus soient à la hauteur de la rémunération de leurs prestations.

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Propos recueillis par Florence Puybareau