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Dégroupage: un terrain semé d’embûches

La situation en Europe diffère de celle aux Etats-Unis, où les opérateurs, tant longue distance que locaux, ont chacun leur place.

Le dégroupage de la boucle locale aux Etats-Unis – en vigueur depuis cinq ans – n’aura pas servi d’exemple à l’Europe. La situation de départ n’était pas comparable. Outre-Atlantique, l’existence de plusieurs types d’opérateurs historiques faisait que chacun avait tout intérêt à faire avancer le dégroupage : les opérateurs longue distance maîtrisaient les réseaux nationaux, et les locaux la boucle locale ; la négociation d’échanges de bons procédés était donc possible. “En Europe, les opérateurs nationaux ont pratiquement toutes les cartes en main, et les nouveaux entrants quasiment aucune, ce qui crée un déséquilibre dès le départ”, note Hans-Erhard Reiter, président du DSL Forum. C’est là qu’interviennent les autorités de régulation des télécoms de chaque pays, pour créer un champ de bataille et faire en sorte que les conditions pour le bon déroulement du dégroupage soient réunies. “Mais ces organismes créent des documents de haut niveau. Ils indiquent des intentions, mais cela ne suffit pas, estime Hans-Erhard Reiter. De nombreux détails constituent des embûches potentielles et ne peuvent être traités au niveau national. Et, dans la plupart des pays, le régulateur n’a pas les compétences nécessaires. Ceux qui les ont sont les opérateurs traditionnels, ils savent ce qui se passe sur la boucle locale dans les détails”. C’est aussi le rôle du DSL Forum que daider les régulateurs

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Annabelle Bouard