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Degriftour n’a toujours pas basculé ses activités sur son site

Le voyagiste français a du mal à se départir de l’utilisation du minitel.

Il est très difficile à Degriftour de se débarrasser de ses vieilles pratiques malgré son rachat depuis septembre 2000 par Lastminute. com. Il y a un an, les responsables de Degriftour avaient démarré un projet d’introduction d’internet pour gérer les activités de leur société. Aujourd’hui, ce projet n’est toujours pas achevé. “Il est très difficile de terminer un projet informatique, tente de convaincre Emmanuel Hector, directeur de l’organisation et des systèmes d’information chez Degriftour. On sait quand on commence, mais on ne sait pas quand on finit.”En fait, le voyagiste a bouclé, en trois mois, l’intégration de Web Intelligence de Business Objects et la base de données Oracle. Mais depuis, ses responsables n’ont plus le zèle de finir leur projet. “Nous comptons intégrer la gestion de la relation client seule- ment vers la fin de l’année 2001”, prévient Emmanuel Hector. En attendant, Degriftour s’occupe de la partie du projet concernant la gestion des produits.La raison de la lenteur du basculement des activités du voyagiste sur internet semble en partie imputable au fait que ses dirigeants ont, en réalité, du mal à se départir de l’utilisation du minitel. Si Degriftour réalise 85 % de son chiffre d’affaires via le web et 5 % de son centre d’appel, il n’en reste pas moins, en effet, 10 % en provenance du minitel. Et ce, malgré les inconvénients liés à l’utilisation de ce média, dont les fichiers sont mis à jour toutes les vingt-quatre heures. Et même si certains clients réclament de ce fait des produits inexistants au stock, “nous gagnons de l’argent avec le minitel, car ils ont l’habitude et reviennent chez nous”, conclut Emmanuel Hector.

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Ismaïla Sarr