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Définir le rôle de chaque serveur

” À chaque tiers son serveur “, telle est la leçon à tirer de la généralisation des architectures 3-tiers.

La position du serveur dans le système d’information – frontal, applicatif ou données – détermine le type de machine”, assure Régis Nottet, directeur marketing produits et infrastructures chez HP. C’est l’une des conséquences de la montée en puissance des architectures 3-tiers. Elles permettent de segmenter les services fournis en matière de gestion des données, de traitement applicatif et de présentation.À chacune de ces couches, correspondent des exigences techniques qui orientent l’utilisateur vers un type de serveur. Il s’agit alors d’appliquer la formule : “À chaque tiers son type de machine.” Le tiers de présentation, dit frontal, est surtout constitué de serveurs HTTP et de serveurs de cache. C’est le domaine des machines compactes : un ou deux processeurs, 1U ou 2U, des serveurs dédiés et des serveurs lames. Comme l’explique Jean-Philippe Chabaud, chef de produits serveurs Windows chez Microsoft, “la mise en parallèle de nombreux serveurs web est une solution économique, et la répartition des flux HTTP est désormais assez simple”. Ce premier tiers ne requiert pas des machines très sécurisées, ni très puissantes : les répartiteurs de charge dirigent le trafic vers les serveurs disponibles et isolent un système déficient sans interrompre l’activité. L’exécution des moteurs applicatifs, qui se traduit par des requêtes vers la base de données et des calcul de résultats, se fait sur le deuxième tiers. Celui-ci requiert des machines solides et puissantes, surtout dans le cas d’applications accessibles par un simple navigateur. En effet, comme l’explique Patrice Fontaine, chef de produits Lotus chez IBM : “Un navigateur affiche ce que l’application a traité pour lui. Cela nécessite un surdimensionnement des serveurs.”

Des applications requièrent un serveur monolithique

Selon Laurent Chaumereuil, responsable marketing serveurs de groupe chez Sun, “les besoins matériels du tiers applicatif dépendent aussi du mode de fonctionnement des applications. Certaines permettent la duplication des tâches, comme les systèmes de messagerie avec des domaines. D’autres, comme les serveurs DNS ne peuvent pas être fragmentées, il faut donc des serveurs monolithiques”. Le choix d’une plate-forme, souvent multiprocesseur, pour ce tiers est donc déterminé par le mode de fonctionnement de l’application (gère-t-elle ou non la répartition ?) et le niveau de sécurité souhaité.Dernier tiers, et le plus sensible : la gestion des données dont la préservation est indispensable. Ce domaine nécessite des serveurs monolithiques très sécurisés, souvent en grappe de redondance, capables de servir de fortes charges. Domaine roi de l’informatique propriétaire, il a d’abord été dominé par Unix. À présent, Microsoft, avec Windows XP Datacenter Edition, s’y aventure. La principale évolution est ici liée à l’autonomie croissante du stockage, comme l’explique Xavier Touboul, directeur de projets chez la SSII Neurones : “Les architectures sont revues pour que la donnée soit sécurisée de façon autonome par rapport aux serveurs, en particulier grâce au SAN. Les applications ne demandent donc que de la CPU, de la mémoire, et une interface, elles n’ont plus besoin de serveurs assurant le stockage.”

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Renaud Bonnet