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Deezer passe au téléchargement… et au payant

Le site de streaming lance un service d’accès aux playlists sur ordinateur, mobile, chaînes hi-fi IP, y compris hors connexion. Le tout pour 9,99 euros par mois.

Le fondateur de Deezer n’a jamais caché vouloir passer à des formules d’abonnements payants et affirme même que c’était son ambition depuis le lancement de la plate-forme de musique en streaming en août 2007. Le pas est donc franchi cette semaine, avec Deezer Premium. Soit une déclinaison du service originel intégrant de nouvelles fonctions et accessible par l’intermédiaire de deux abonnements, l’un à 4,99 euros par mois et l’autre à 9,99 euros par mois.

Pour 4,99 euros, l’abonné bénéficiera essentiellement des fonctions déjà connues de Deezer : la constitution de playlists et leur partage avec sa communauté sur le site. Sauf qu’en payant, il ne sera plus ennuyé par la publicité (site gratuit, Deezer.com était jusque-là essentiellement financé par des annonces). Et surtout, il pourra profiter d’un son « haute qualité », avec des fichiers encodés en 320 kbit/s, c’est-à-dire très proches de la qualité du CD.

Le second abonnement offrira à l’utilisateur d’accéder à ses playlists depuis la plupart des appareils numériques : PC et Mac bien sûr, mais aussi iPhone, iPod, Blackberry, smartphones sur Android, chaînes musicales IP de Sonos et bientôt certains baladeurs Archos. « Notre but est de pouvoir diffuser de la musique sur tous les produits connectés à Internet », explique Jonathan Benassaya, l’un des fondateurs de Deezer.

Le site a également créé, pour ces abonnés-là, une nouvelle interface, proche d’un outil bureautique, afin de mieux gérer et organiser les playlists. C’est le Deezer Desktop.

Télécharger sans limite

L’autre grande nouveauté avec cet abonnement, c’est le téléchargement et l’écoute off-line. L’utilisateur a la possibilité de télécharger les playlists qu’il a constituées ou récupérées auprès des membres de sa communauté, de les stocker et de couper la connexion Internet. Il lance alors la lecture de la musique, mais ne peut ni la copier ni l’échanger. Jusque là, Deezer n’était qu’une plate-forme de streaming et ne pouvait pas diffuser de musique sans connexion.

Tout ce bel environnement ne fonctionne que dans le cadre de l’abonnement. Si l’utilisateur arrête de payer, il ne garde que ses playlists, mais ne peut plus les télécharger. Et retrouve les publicités. « Vous payez un accès, résume Jonathan Benassaya, pas des morceaux ou des albums ». D’ailleurs, le site affiche un peu partout des liens vers l’iTunes Music Store si l’utilisateur souhaite acheter des fichiers musicaux.

Deezer Premium est en tout cas une étape très attendue non seulement par le site lui-même, mais aussi par l’industrie du disque, qui cherche à valoriser la musique sur Internet autrement qu’au travers de services gratuits financés par la publicité. Spotify et Last FM, qui diffusent eux aussi gratuitement de la musique, proposent également des abonnements.

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Arnaud Devillard