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Débuter en informatique devient un parcours du combattant

Les jeunes diplômés en informatique ne sont plus adulés par les entreprises. Une situation déroutante pour ceux qui se sont lancés dans de telles études dans un marché de l’emploi en pleine euphorie.

” Je suis ingénieur en informatique, diplômé d’une école d’ingénieur; j’ai effectué deux stages de six mois au cours de ma formation dans des sociétés de renom. Mais je suis toujours sur le marché de l’emploi. Cela fait plus de deux mois que je cherche, et je passe des entretiens sans résultat. “ Ce jeune diplômé découvre à son insu qu’il n’est plus si facile, à l’heure actuelle, de trouver un emploi.Comme ses homologues, le voici soudain confronté au difficile parcours du combattant, impossible à imaginer il y a à peine un an ! Toutes les écoles d’ingénieurs se vantaient alors de placer la moitié, voire les trois quarts de leurs élèves avant même qu’ils n’obtiennent leur diplôme.La déception est d’autant plus grande que les jeunes diplômés d’aujourd’hui se sont lancés dans ces études d’informatique avec la certitude de détenir un sésame inébranlable, tant les études et analyses émanant de tous types de cabinets assuraient que la pénurie d’informaticiens allait perdurer plusieurs décennies !Et, tout à coup, machine arrière. De star qu’il était, le jeune diplômé redevient un chercheur d’emploi lambda, qui doit frapper à de nombreuses portes avant que l’une d’elles ne s’entrouvre. Et même essuyer quelques revers. Il découvre que le monde des SSII n’est pas aussi reluisant qu’il se l’imaginait… et que son CV peut y traîner, en attendant un hypothétique contrat.Bref, la réalité ! Et malgré ses stages, le voici de nouveau considéré comme un simple débutant ?” catégorie que les entreprises ont fini d’aduler en leur offrant des salaires mirobolants ! Faut-il s’en plaindre ? Pas si sûr. Le débutant retrouvera ainsi sa situation de ” débutant “. Il y gagnera certainement en modestie.Une qualité qui lui rendra bien service par la suite tant elle est précieuse pour mener des travaux en équipe. D’autant que, même s’il met aujourd’hui quelque temps à trouver son premier emploi ?” deux ou trois mois, voire six ?”, il sait pertinemment quil finira bien par en trouver un. Même en passant par la petite porte. Les besoins en ingénieurs informaticiens ne se tariront pas de sitôt.* Rédactrice en chef adjointe à 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 29 avril

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Anne-Françoise Marès*