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David Fahed (Orange Caraïbes) : ‘ Le premier élément essentiel d’un SAN est son évolutivité ‘

Après des études à l’INT d’Évry, David Fahed intègre en 2001 Orange Caraïbes à la Guadeloupe en tant qu’architecte réseau. Spécialiste d’IP, il met en ?”uvre un SAN redondant avec la Martinique et découvre les problèmes du
stockage.

Décision Informatique : Pourquoi avoir répliqué votre réseau de stockage avec la Martinique, à plus de 200 km de la Guadeloupe ?David Fahed : La Guadeloupe est une île volcanique et exposée aux cyclones. Il est donc indispensable de délocaliser la sauvegarde de nos données critiques, essentiellement des fichiers clients ou des données de
facturation. Pour ce faire, nous avons répliqué notre SAN de Guadeloupe sur un site miroir situé en Martinique, constitué de plusieurs serveurs et de baies HP et HDS. Plusieurs commutateurs MDS 9216 de Cisco assurent l’extension du SAN existant et
une encapsulation FC sur IP.N’aurait-il pas été préférable à l’exploitation d’un réseau FC/IP d’utiliser le protocole Fibre Channel, beaucoup plus performant ?J’ai choisi FC/IP afin de tirer parti des compétences disponibles. Mon équipe et moi-même disposons d’une expérience importante en matière de déploiement de réseaux IP, ainsi que d’une bonne connaissance des matériels fabriqués par
Cisco Systems. Par ailleurs, je ne suis pas un spécialiste du SAN. Avec une solution de stockage fondée sur Fibre Channel, les coûts d’équipement en fibre et les contrats de maintenance auraient été très onéreux ! Dans ces conditions, il me
semble plus logique de mettre en place une architecture réseau fondée sur IP, que les commutateurs actuels exploitent, par ailleurs, correctement.Et pourquoi avoir également écarté une solution basée sur iSCSI plus abordable ?Lors de notre réflexion, nous avions comme impératif de connecter nos serveurs de stockage déjà équipés de cartes Fibre Channel. Une solution compatible était donc naturelle pour rentabiliser notre existant et nos investissements.
Cela étant, la solution de Cisco retenue propose également un support iSCSI, technologie que nous n’avions pas envisagée au départ. Depuis que nous l’avons testé, le protocole iSCSI nous a beaucoup surpris par ses bonnes performances
[liens 100 Mbit/s, taux de transfert réel de 80 Mbit/s, Ndlr]. Nous pourrions peut-être l’adopter lors du renouvellement de nos serveurs.Quel est pour vous le SAN idéal ?Le premier élément essentiel d’un SAN est son évolutivité, notamment celle du nombre de ports et de disques dans les baies pour faire face à la croissance du volume de données sauvegardées. Par ailleurs, le SAN devrait toujours
exploiter l’infrastructure existante, pour pérenniser les investissements antérieurs. Aujourd’hui, j’ai un réseau IP avec une excellente QoS qui nous permet de tout faire. Il serait dommage de ne pas en profiter.Que vous a appris cette mise en ?”uvre ?J’ai démystifié le monde des réseaux de stockage SAN, qui m’apparaissait fermé et réservé aux spécialistes. Ma culture réseau a pris le dessus sur celle du stockage, ce qui m’a poussé à déployer un SAN redondant, essentiellement
fondé sur IP. Du coup, j’ai aussi découvert la polyvalence de notre réseau IP.

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Kareen Frascaria