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DAS : ces smartphones de 2016 qui ne pourraient plus sortir aujourd’hui

Une mesure plus sévère du rayonnement électro-magnétique des téléphones est entrée en application. Elle disqualifie certains smartphones antérieurs… qui sont toujours sur le marché.

C’est une première. L’Agence Nationale des Fréquences publie l’intégralité des mesures de DAS (Débit d’absorption spécifique) qu’elle a réalisée sur une partie des nouveaux téléphones portables qui sortent chaque année en France. Le DAS correspond à la valeur maximale de l’énergie électromagnétique émise par les appareils et absorbée par notre corps. Elle est exprimée en watt par kilogramme (W/kg). Si tous les appareils ont été jugés conformes, certains apparaissent aujourd’hui moins bons élèves que d’autres. Car durant toutes ces années, l’ANFR a réalisé un test expérimental plus sévère dit « DAS tronc », au contact du direct du tronc. Depuis, la Commission européenne a fait évoluer la réglementation et introduit une norme officielle le 25 avril 2016  : le « DAS tronc », à 5 mm de distance et devant obligatoirement être inférieur à 2 W/kg.

Du coup, certains smartphones récents ne pourraient plus être vendus à la lumière de ces nouvelles conditions. « Le DAS évolue très vite en fonction de la distance », nous a confié le DG de l’ANFR Gilles Brégant. « On peut  considérer que les appareils avec un DAS à 0 mm qui ont obtenu un résultat supérieur à 4 W/kg dépasseraient aujourd’hui le DAS tronc officiel de 2 W/kg ». Voici la liste des smartphones concernés en 2016. Elle n’est pas exhaustive, l’ANFR n’ayant pas pour vocation à tester l’intégralité du parc.

On notera également que l’iPhone 5 avait obtenu un résultat de 5,3 W/kg en 2012 et, plus récemment, que le Samsung Galaxy S5 dépassait la norme aujourd’hui en vigueur en atteignant les 4,18 W/kg en 2015. Les constructeurs peuvent toutefois rendre conforme ces appareils. « Il suffit souvent d’une simple mise à jour du système d’exploitation, mais parfois il faut remplacer le matériel et changer la position de l’antenne », nous a expliqué Gilles Brégant. Que les propriétaires des téléphones en question se rassurent tout de même : ce type de mesure est réalisée dans des conditions extrêmes d’utilisation qui sont rarement reproduites dans la réalité.

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Amélie Charnay