L’enfer est pavé de bonnes intentions : Electronic Arts a retardé la sortie de Dante’s Inferno pour éviter que sa nouvelle licence se retrouve coincée dans les embouteillages de Noël. Las, Sega a décidé d’en faire autant avec Bayonetta. Deux beat’em all de luxe vont donc s’affronter en ce début d’année dans les linéaires. Nous allons aujourd’hui nous concentrer sur le poids lourd d’Electronic Arts, qui, malgré une réelle bonne volonté, nous semble un poil léger face au champion de Sega. Le jeu sortira à la fois sur PS3 et sur Xbox 360.
Al Dante
Le titre est inspiré par l’ouvrage La Divine Comédie, de l’écrivain italien Dante Alighieri, vous proposant d’endosser le costume – cousu à même la peau – d’un Croisé déchu, prénommé Dante. Toute homonymie avec le héros de Devil May Cry n’est certainement pas fortuite tant le jeu veut faire de l’ombre aux beat’em all à succès existants… On ne s’étendra pas sur la furieuse ressemblance avec la série God of War, dont le prochain opus arrive aussi très bientôt, mais que nous n’avons pas encore vu.
Dante’s Inferno est un jeu en pleine crise identitaire, voulant être prince à la place du calife au royaume de la baston. Du coup, il se démarque par une tendance papiste/gore. Le principal atout du titre reste son identité graphique, très marquée, usant (et abusant) de l’imagerie catholique. Projection de crucifix, héros torturé par le remord, ennemis démoniaques, niveaux découpés selon les cercles de l’enfer, bénitiers permettant de se régénérer : le titre risque de faire froncer des sourcils du côté de Saint-Nicolas-du-Chardonnay. Mais ce péché véniel et visuel attirera sans mal les gamers, certes blasés par la transgression, mais peu habitués à voir autant de séquences vidéo proposant des poitrines dénudées… Dante’s Inferno porte haut sa croix du X !
Satan l’habite
Electronic Arts veut proposer une expérience riche en émotions mais simple à prendre en main. Le système de combos proposé se révèle très classique, avec coups rapides ou lents, des sauts et des pouvoirs spéciaux à déclencher à l’envie. Avec en hostie sur le gâteau la possibilité de choisir sa voie entre le sacré et le démoniaque : vous pouvez achever de deux manières les démons, remplissant une jauge vous permettant de débloquer de nouveaux coups spéciaux. A priori, mieux vaudra rester centriste pour bénéficier du meilleur des deux mondes.
Techniquement, Dante’s Inferno nous semble plus proche de l’esbroufe que du tour de force, avec des surfaces de jeu assez petites et une certaine légèreté comportementale des ennemis. Il en met certes plein la vue, avec ses décors enflammés et ses créatures de fin de niveau gigantesques, mais ce n’est pas exceptionnel étant donné les critères actuels. La démo nous a semblé un peu légère question profondeur de jeu, à mille lieues de la finesse de son concurrent Bayonetta. Quant à sa durée de vie, c’est classé secret défense : le mystère sera révélé lors du test, prévu le 5 février 2010. Si Dieu le veut…
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