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Cyril Zimmermann, PDG de Hi-Media : ” Le marché de la pub online s’est stabilisé “

Pour la régie web, aucun annonceur ne peut plus dénoncer le coût de la pub en ligne.

Hi-Media est la première régie de publicité en ligne indépendante en France avec plus de 400 sites et 925 millions de pages publicitaires. Le PDG de la société cotée au Nouveau Marché parisien promet l’équilibre dès ce début d’année. Hi-Media fait l’objet de nombreuses rumeurs de marché. Quelle est votre situation financière aujourd’hui ? Nous serons rentables dès le début 2002 grâce à la fermeture de trois filiales (Canada, Pologne et Grande-Bretagne) et la suppression de 65 postes sur 165. De plus, nous disposions au 31 décembre 2001 de 6 millions d’euros de trésorerie. Aujourd’hui, tous nos risques sont éclatés. Il y a trois ans, Boursorama, Caramail et Infonie comptaient pour 60 à 70 % de notre chiffre d’affaires. En 2002, notre première source de revenus, Boursorama, n’en représentera que 10 à 12 %. Faut-il être paneuropéen aujourd’hui ? Sur le dernier trimestre, nous avons réalisé 50 % de notre chiffre d’affaires en France et 50 % à l’étranger. Mais les campagnes paneuropéennes représentent, au mieux, 5 % de nos revenus. L’intérêt d’une structure internationale est de centraliser la technologie à un coût fixe, quel que soit le nombre de pays où nous sommes présents. Être paneuropéen, c’est aussi pouvoir équilibrer les risques.Quel est l’objectif de votre filiale lancée en septembre et dédiée à la technologie ? Hi-Media Technologies développe un serveur d’affichage des bannières publicitaires, DCI Ad Server, qui remplacera cette année notre outil Net Gravity. DCI Ad Server sera aussi commercialisé et nous procurera une source complémentaire de revenus. Vous avez aussi créé un outil de gestion de campagnes d’e-mail marketing. Quelles prestations fournirez-vous ? Notre offre comprend la vente de bases d’e-mails, le routage des messages et la qualification des bases. Celle-ci s’effectue sur 15 critères. Il est inutile d’en utiliser plus sur internet car il n’y a pas encore de demande suffisante du marché. Pour disposer de plus de critères, il est plus pertinent de croiser les bases internet avec le offline, dans le cadre d’un partenariat spécifique dans chaque pays. Où en est le prix de vente des bandeaux publicitaires, après sa forte chute ? Il y a quelques mois, les campagnes étaient commercialisées moins de 0,5 euro le CPM [coût pour mille bandeaux affichés, ndlr] contre 50 euros il y a deux ans. Certains acteurs ont choisi la fuite en avant en bradant leur espace pour tuer leurs plus petits concurrents . Maintenant, le marché est stabilisé. On ne descend plus en dessous de 1,5 euro le CPM. Et il ne faut pas s’attendre à ce que les tarifs de la publicité en ligne remontent. Plus aucune entreprise traditionnelle ne peut dire qu’annoncer sur internet coûte trop cher.

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Propos recueillis par Célia Pénavaire et Alain Steinmann