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Cyril Poidatz (Free) : ” Bientôt une offre ADSL à un prix inférieur à celui de France Télécom “

A quelques mois du lancement grand public d’offres ADSL par les opérateurs alternatifs, Cyril Poidatz, président de Free, fait le point sur la stratégie haut débit de l’un des derniers FAI indépendants français.

01net. : Que pensez-vous du lobbying de certains FAI qui poussent le gouvernement à abaisser la facture de l’Internet illimité ? La priorité ne devrait-elle pas porter sur la généralisation du haut débit ? Cyril Poidatz : Je suis d’accord. Il faut remarquer que AOL, qui est le fer de lance de cette croisade, n’est pas présent sur le haut débit.En attendant, vous avez lancé votre premier forfait (50 heures pour 98 francs) en mai dernier. Qu’en attendez-vous ?Nous avons établi ce forfait car nos abonnés l’ont souhaité. En outre, nous disposons d’un réseau national avec Free Télécom qui détient une licence d’opérateur télécoms. France Télécom nous reverse la totalité du montant du trafic facturé sur notre réseau. Charge à nous de payer les frais d’interconnexion. Nous pouvons ainsi maîtriser le coût de revient à la minute et fournir le forfait le plus bas du marché.La croissance du nombre d’internautes en France subit pourtant un ralentissement par rapport à l’année dernière… Oui, mais ce nombre est toujours en croissance. A l’heure actuelle, je pense que le vrai problème est le coût d’équipement. Le prix des PC est un frein important.Quand serez-vous prêt à lancer une offre ADSL ?Le planning de la mise en place technique avec France Télécom est assez complexe. Mais nous devrions être prêts en même temps que sera publié le nouveau catalogue d’interconnexion. J’espère que tout se débloquera vers la fin du premier trimestre 2002.Mais il existe encore trop d’inconnues pour dire quels seront nos tarifs. Nous réfléchissons encore aux types d’offres que nous mettrons en place. Peut-être même ferons-nous des forfaits ADSL limités à quelques heures. Lorsque vous serez en mesure de proposer votre première offre ADSL, 100 % du marché sera déjà entre les mains de l’opérateur historique. Comment appréhendez-vous cette situation ?Il y a quelque temps, France Télécom détenait 100 % du marché des télécoms et des FAI en France ! C’est certain que nous ne le remplacerons pas du jour au lendemain. Mais cela fait partie du challenge que l’on s’est donné. C’est un recommencement…Comment comptez-vous financer le passage à l’ADSL ?Les investissements d’ordre technique prendront bientôt fin. Et nous n’avons pas pour habitude de dépenser beaucoup d’argent en marketing. Nos prévisions de cash flow nous font penser que nous serons capables de financer nos investissements jusqu’à la fin de l’année prochaine.

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Propos recueillis par Frantz Grenier