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Cybersquatting : l’Ompi met en garde les gouvernements

Devant l’augmentation du cybersquatting des noms de domaine officiels, l’Ompi (Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle) tire la sonnette d’alarme et demande aux gouvernements de réagir.

Selon une récente étude, les pratiques de cybersquatting ne concernent plus seulement, loin s’en faut, les personnes et les entreprises mais gagnent maintenant les pays, les lieux géographiques, et les groupes ethniques.” Nous recommandons que les gouvernements examinent comment étendre la base légale pour réagir (face au cybersquatting) “, a déclaré Francis Gurry, vice-directeur général de l’Ompi.Et il faut dire que, en tant que juge de paix de l’attribution des noms de domaine, l’Organisation mondiale pour la propriété intellectuelle n’ignore plus rien du phénomène.Son site Web (Wipo en anglais) a en effet été détourné par des squatteurs qui ont déposé wiposucks.com (l’Ompi craint), tandis que d’autres ” admirateurs ” de l’organisation déposaient, en Grande-Bretagne, wipo.co.uk, présenté comme le site de l’Organisation mondiale du piratage intellectuel.L’Ompi compte 175 pays membres. Cette organisation d’essence onusienne a mis en place, depuis décembre 1999, un système de règlement des litiges liés aux droits des noms de domaine.Le principe est simple. Les deux parties soumettent leurs arguments par courrier électronique à un arbitre de l’Ompi qui rend sa décision dans les quatre mois.Les sociétés d’enregistrement de noms de domaine sont contraintes d’appliquer la décision rendue.En dépit de quelques cafouillages, l’Ompi a réglé environ 3
000 litiges par ce biais, dont la plupart ne concernaient que des noms de marques commerciales ou de célébrités.Or, dernièrement, de nombreuses adresses Internet ont été abusivement enregistrées, touchant des personnages historiques (Bill Clinton), des pays (l’Afrique du Sud), des populations entières (les Aborigènes d’Australie, les Apaches d’Amérique du Nord ), ou des collectivités locales comme la vigne de Cognac.Moyennant une centaine de dollars, les contrevenants déposent en effet des adresses Internet dans le secret espoir de les revendre très cher aux personnes physiques ou morales ayant intérêt à les retrouver.Autre technique : déposer un nom de domaine connu pour attirer sur cette adresse des internautes et leur proposer des services (souvent des images pornographiques) sans rapport avec le nom lui-même.Le système d’enregistrement actuel facilite ces détournements dans la mesure où des dizaines de sociétés dans le monde sont chargées d’enregistrer des noms de domaine.Mais la plupart d’entre elles sont aujourd’hui dans l’incapacité de vérifier le rapport entre le candidat à l’enregistrement et l’adresse impliquée.

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la rédaction (avec Reuters)