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Cybersearch fait appel aux capitaux et cible sa clientèle

Société spécialisée dans le conseil et le recrutement en ligne, Cybersearch annonce son intention de lever 30 millions d’euros au Nouveau Marché de la Bourse de Paris.

Encore majoritairement détenue par Laurent Leguide, son PDG et fondateur (55 %), par la famille Skalli (35 %) et par le capital-risqueur Apollo Invest entré, à hauteur de 5 % dans le capital en février, Cybersearch a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions de francs l’an dernier et 3 millions de pertes.Son plan de développement, très ambitieux, s’inspire de l’exemple américain, où, selon Cybersearch, un recrutement sur deux s’opère par Internet. La société table sur un rythme de croissance de 300 % par an pour atteindre 120 millions de francs de chiffre d’affaires en 2002 (hors investissements boursiers). Bien que la start-up retire déjà des fonds de son activité, elle ne compte pas être bénéficiaire pendant ces années de développement.

La ” start-up ” vise l’Europe de l’Est et du Sud

Ces fonds recueillis en Bourse devraient servir à financer un important programme de redéploiement en direction de l’Europe du Sud (Espagne, Italie) et vers les pays d’Europe centrale émergents tels la République tchèque, la Hongrie ou la Pologne. Trop exposés, les marchés allemand et britannique seront éludés pour le moment. Une importante campagne visant à asseoir la notoriété du site, actuellement plutôt défaillante, verra également le jour. En particulier, une campagne d’affichage sur les taxis parisiens.Quelque 60 000 visiteurs fréquentent le site aujourd’hui, et 5 000 CV y sont déposés chaque mois, mais il est prévu que l’actuelle campagne de promotion quintuple ou sextuple ce nombre avant la fin de l’année.Basée sur une originale formule de ” salons virtuels ” thématiques, dont cinq high-tech, industrie, commerce et marketing, gestion et tourisme sont déjà disponibles. La formule Cybersearch permet aux candidats dûment identifiés par un “badge” spécifiant précisément leur métier et leurs critères de recherche de contacter à leur gré les entreprises qui ont loué un “stand” sur son site, évitant ainsi la “recherche passive” où les coordonnées de l’entreprise sont transmises directement au candidat sans filtre ni motivation préalable.

Les cadres restent la cible


Ces cookies rebaptisés accouplés à une impressionnante batterie de tests psychologiques en ligne permettent à ce cybercabinet de recrutement de se constituer une importante base de données sur les candidats.Elément clé de la valorisation d’un site d’emploi, le ciblage au plus près des CV et des offres devrait ainsi pouvoir être atteint.
Investissant toute la chaîne du recrutement, depuis la communication en ligne des entreprises jusqu’à l’activité de consultant dans les entreprises (préparation d’entretiens, contrôle de CV, formation, mise en place des 35 heures…), Cybersearch ne s’intéressera, dans un premier temps, qu’au marché des cadres. A limage de nombre de ses concurrents comme de ses homologues physiques, Cybersearch semble avoir du mal à se départir de cet étroit créneau estimé plus rémunérateur.

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La rédaction