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Cybercrime : c’est la lutte finale…

Au premier jour des débats, tous les participants ont affiché une volonté – toute diplomatique -, de lutter contre le cybercrime. Pour les solutions, il faudra encore attendre.

Lors de l’allocution d’ouverture du sommet, le premier Ministre Lionel Jospin a – par la voix de son ministre de l’Intérieur – confirmé que la lutte contre le cybercrime sera une priorité de la présidence française de l’Union européenne qui débutera le 1er juillet. Pour ensuite esquisser le cadre de la lutte contre la cyber-délinquance : “préserver la liberté” propre à Internet, tout en en “maîtrisant les excès”.Excès : le mot semblait pourtant proscrit lors de cette première journée du sommet, tant les travaux menés – où en tous cas, le compte rendu qui en a été fait – sont apparus on ne peut plus…diplomatiques. Pas de fractures, ni de désaccords persistants. Les participants ont mis un point d’honneur à définir, ensemble, la ” thématique des problèmes ” !Mais chaque problème ayant par nature sa solution, chacun s’accorde aujourd’hui à reconnaître que la lutte contre le cybercrime doit se construire sur une coopération inter-Etats, ainsi que sur un dialogue permanent en les pouvoirs publics et le secteur privé. C’est justement l’objet de la conférence.Quelques solutions ont tout de même été évoquées comme l’idée d’un forum basé dans chaque pays et regroupant l’ensemble des acteurs d’Internet. Un concept qui n’est pas sans rappeler celui de la co-régulation de l’Internet, aujourd’hui à l’étude en France.Si comme c’est prévisible, le sommet de Paris ne débouche sur aucune décision concrète, l’occasion aura toutefois été donnée à quelques sociétés françaises de démontrer leur expertise ou de préciser leurs attentes vis à vis du G8. Ainsi Cyber-comm qui a exposé son lecteur de carte à puces. Ou encore Certplus, opérateur de certification qui attribue et gère des certificats numériques à base de clefs publiques et privées, discute actuellement avec Bull pour intégrer dans son offre un procédé de cryptage du constructeur. Chez Fia-net, courtier d’assurance pour sites de commerce électronique, on aimerait que la Direction Générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes s’implique davantage auprès des sites marchands. Quant à l’agence de voyage en ligne Travelprice.com, Alexandre Coste, son responsable sécurité des systèmes d’informations, plaide pour l’élaboration dun lable international de qualité et de sécurité.

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Philippe Crouzillacq