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Cyberattaques en série

Les pirates ont multiplié les offensives d’envergure en mars. Ce n’est pas nouveau, mais la réussite de leurs méfaits a été cette fois au rendez-vous.

En matière de cyberattaques, le mois de mars a été saignant. La première semaine, on apprenait ainsi que le ministère de l’Économie et des Finances avait été victime d’une vaste opération de piratage : 150 ordinateurs infectés, vraisemblablement via des chevaux de Troie circulant par e-mails, et de nombreux documents liés à la présidence française du G20 dérobés. Mais pas de données personnelles relatives aux contribuables, a assuré Bercy, seul touché, alors que l’Élysée et le Quai d’Orsay auraient aussi été visés. Pour le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Patrick Pailloux, il s’agit là de “ l’une des plus importantes attaques, sinon la plus importante, ayant jamais visé l’Administration française ”.Moins de trois semaines plus tard, rebelote, mais à l’échelon supérieur : ce sont les serveurs de la Commission européenne qui sont à leur tour visés. Plus de peur que de mal, semble-t-il, après cette offensive “ sérieuse ”, mais le fonctionnement de la messagerie électronique et l’accès à certaines pages Web ont été perturbés. Encore une fois, probablement à cause d’un malware transitant par e-mail, ce qui laisse rêveur quant à la qualité des procédures de sécurité déployées par ces cibles toutes désignées des cybercriminels.Cela dit, ce n’est pas mieux ailleurs. Selon les conclusions d’un tout récent audit interne à la Nasa, “ les serveurs informatiques de l’ensemble des missions de l’agence présentent des vulnérabilités qui peuvent être exploitées à partir d’Internet ”. Ce qui aurait permis notamment “ plus de 3 000 accès non autorisés, avec des adresses IP en Chine, aux Pays-Bas, en Arabie Saoudite et en Estonie ”. Une véritable passoire, donc, toujours aussi poreuse qu’en 2009, lorsque 22 Go de données sensibles avaient été alors dérobés.

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Bruno Mathé