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Cyber-COMM en quête d’une diffusion massive

Grâce au lecteur Cyber-COMM, les internautes règlent leurs achats en ligne aussi sûrement qu’au supermarché. Mais le terminal de paiement reste à leur charge.

Après un an d’attente et plusieurs millions de francs d’investissement, le lecteur de carte bancaire Meerkat du consortium Cyber-COMM est enfin en vente chez le distributeur Surcouf. C’est dire la motivation du GIE cartes bancaires sur le chantier du commerce électronique. Ironie de l’affaire, les provinciaux doivent commander ce produit via le web.Pour sécuriser leurs achats, les internautes devront débourser quelque 500 F (76 ?), un prix dissuasif. Michel Renault, président du Groupement cartes bancaires, le reconnaît humblement. Lors du meeting annuel de la société Gemplus, il a d’ailleurs exhorté “les banques françaises à prendre le financement du terminal à leur compte”, à l’exemple du modèle Minitel. Sa nomination récente à la tête de Cyber-COMM devrait l’aider à y parvenir.Les dirigeants de Gemplus, leader sur le marché de la carte à puce, abondent aussi dans ce sens. “C’est dix fois trop cher. Notre lecteur de carte GemPC est vendu moins de 10 $ (11 ?) ) aux États-Unis”, clame Bertrand Cambou, directeur général des opérations chez Gemplus. Ce dernier omet cependant de préciser que ce terminal de paiement ne répond pas au cahier des charges sécuritaires imposé par Cyber-COMM. La fourniture gracieuse du terminal Meerkat, voire son intégration au PC, s’avère donc urgente. D’autant que le paiement via les formulaires SSL gagne en parts de marché et en confiance. De plus, par ce biais, le consommateur avisé peut, sinon révoquer, tout au moins contester un achat avec succès. La saisie du code secret sur le terminal Meerkat exclut un tel recours et s’érige comme une entrave commerciale de plus pour les promoteurs de Cyber-COMM.

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Hafid Mahmoudi