Passer au contenu

CrossFire, un Counter Strike-like gratuit et prometteur

Malgré quelques défauts, CrossFire, jeu de tir à la première personne de Subagames, associe efficacité, rapidité, originalité et beaucoup de plaisir.

Depuis son lancement officiel, au mois de novembre 2000, Counter Strike (CS) est la référence des FPS (first-person shooter) multijoueurs en ligne. CrossFire ne
peut donc que lui être comparé. Objectivement, que l’on soit aficionados de CS ou juste joueur occasionnel, la comparaison est en faveur de Counter Strike. Pour autant, ce nouveau venu a des arguments
pour lui. Revue rapide de détails.Premier gros avantage de CrossFire, il est gratuit et disponible en
téléchargement. Il repose comme beaucoup de jeux qui ont choisi le modèle du ‘ Free to play ‘
sur le
micro-paiement. Evidemment, pour jouer au quotidien, pas besoin de mettre la main à la poche. En revanche, cela peut parfois aider de dépenser quelques euros pour acheter des Game Points (GP) afin d’obtenir plus rapidement une arme.

Game points et tactique

Car ici, il faut acheter ses armes et les réparer après un combat. On commence avec un pistolet, une grenade et un M16 et, à force de jouer (ou de dépenser de l’argent), on gagne des GP pour acheter des armes plus puissantes. Toutes les
armes à feu sont soumises à sept critères : puissance, précision, cadence de tir, recul, poids, munition et nombre de balles par chargeur, ce qui donne un côté très tactique au choix des armes en fonction de votre style de jeu.Un choix adaptable en fonction des différentes maps, puisqu’il est possible de choisir à chaque respawn (résurrection) entre le contenu de plusieurs sacs ?” deux sont gratuits, et il faut utiliser des Game
Points pour en louer un troisième ?” dans lesquels vous pouvez mettre un pistolet, une grenade et un fusil d’assaut ou un fusil de sniper.

Gestion de carrière ?

Mais l’argent ne fera pas tout car, pour accéder à certaines armes, il faut également avoir un certain grade. Ainsi l’achat de l’AK-47 modifié requiert d’être Staff Sergeant, premier grade de sous-officier parmi les 100 qu’il vous
faudra gravir pour devenir Marshall 5 étoiles. La montée dans la hiérarchie se fait à coups de points d’expérience (XP) que l’on gagne uniquement en combattant.Evidemment meilleur vous êtes, plus vous en gagnez. Ainsi, dans chaque partie, trois récompenses sont attribuées : à celui qui fait le plus de frags, à celui qui fait le dernier frag de la partie et à celui qui est jugé le
meilleur joueur de la partie (MVP).Une dernière distinction serait établie selon plusieurs critères, comme le nombre de morts données/reçues, de headshots, de morts au couteau, etc. Rien ne vous empêche de rafler les trois récompenses.Ces points d’expérience s’accumulent donc, mais ne sont pas tout, il y aussi les points d’honneur, calculés grosso modo sur le nombre de parties que vous avez gagnées/perdues et sur celles que vous avez désertées avant la fin…
Les points d’honneur prennent surtout de l’importance quand vous appartenez à un clan, une équipe de joueurs.

Type de jeux et cartes

Bref, le gameplay est plutôt plus riche que celui de Counter Strike, et le fait que le jeu soit encore en bêta peut rassurer sur la marge de man?”uvre en terme d’armes proposées, par exemple. Pour ce qui est
des modes de jeu, en revanche, on a déjà un large choix. Le très classique Team Deathmatch (TD), l’habituel Elimination (sorte de last man standing), l’amusant Search and Destroy (S&D), où il faut empêcher la partie adverse de poser
une bombe chez soi et, enfin, original et pas si facile que ça, le mode Ghost.Une des deux factions du jeu doit faire sauter un objectif. Elle n’a pour arme qu’un couteau, mais est invisible (ou presque) pour se glisser derrière les ennemis. Les adversaires ont toutes les armes possibles et imaginables, mais eux
sont bien visibles. Et ce n’est pas aussi facile qu’on croit pour les seconds, car si on arrive à tuer un ou deux ennemis, on finit toujours pas ne pas voir le fantôme qui arrive derrière soi.Chacun de ces modes a sa petite dose d’adrénaline et de plaisir, le rythme effréné en Team Deathmatch, la sueur au front pour l’Elimination, surtout quand le sort de l’équipe repose entre nos mains, la frénésie du Search
and Destroy et la paranoïa angoissante du mode Ghost.Treize cartes sont déjà disponibles, 4 en TD, 5 en S&D , 2 en Ghost et 2 en Elimination. Chaque carte renforce le caractère dominant de chaque mode. Les angles et les recoins pour le TD rapide et efficace, ou les zones d’ombre pour
le mode Ghost et sa fièvre obsidionale.

Encore un peu de travail

CrossFire est à tous ses égards une réussite, un jeu qui donne envie d’être pratiqué régulièrement. D’autant qu’il tourne sur des configurations plutôt anciennes avec sa résolution maximum en 1 024 x
768 pixels. Pour autant, il souffre encore de quelques défauts. La qualité des textures et des rendus graphiques est un peu décevante, même si elle est compensée par la fluidité de l’ensemble.En revanche, on a parfois l’impression d’un manque de précision dans les délimitations des différentes surfaces du jeu. Ainsi, même caché derrière un mur pour recharger, on peut être tué par une balle tirée à l’endroit où on se trouvait
une demi-seconde plus tôt. Sans parler des headshots à bout portant qui, parfois, ne semblent pas efficace.On notera aussi, au rang des petits trucs à corriger, la difficulté à changer d’armes à la molette. Combien de morts bêtes parce qu’on était en train d’essuyer son couteau sur un ennemi trop tôt retiré à l’affection des siens et qu’on
n’a pas pu passer au fusil mitrailleur quand un de ses camarades est apparu.En définitive, tous ces petits défauts ne sont rien au regard de la nervosité générale du jeu et de son entraînante chasse aux frags. CrossFire a donc beau être un FPS en ‘ Free to
play ‘
toujours en bêta, il mérite votre attention et peut-être plus…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine