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Coup de froid sur eToys

Le site de ventes de jouets américain révise de moitié à la baisse son chiffre d’affaires pour le dernier trimestre. Conséquence: la société pourrait déposer son bilan au printemps.

L’étau financier se resserre autour d’ eToys. Son chiffre d’affaires prévisionnel pour le dernier trimestre 2000 est désormais de 135 à 145 millions d’euros, contre les 235 à 268 millions d’euros initialement prévus. Une mauvaise nouvelle dans la mesure où la saison de Noël a représenté 71 % du chiffres d’affaires annuel du site américain en 1999.eToys a expliqué ses résultats par la mauvaise image des sites d’e-commerce dans l’opinion, et de l’incertitude ayant plané autour de l’élection présidentielle américaine (sic!).Cependant, la déconfiture d’eToys serait également due à des problèmes internes à la société.” La réputation du site a été mise à mal en fin d’année 1999 avec les nombreux problèmes de livraison ?” 4 % des commandes ?””, a expliqué Lauren Levitan, directeur exécutif du cabinet d’études Robertson Stephens dans le New York Times.Pour preuve : selon MediaMetrix, eToys a compté 4,2 millions de visiteurs en novembre 2000, contre 4,9 millions un an plus tôt. Pour sa part, le chiffre d’affaires du dernier trimestre 2000 ne dépassera que de 18 % celui du dernier trimestre 1999.

A la recherche d’un sauveur

La banque d’affaires Goldman Sachs travaille pour le compte de la société sur différentes options. Toby Lenk, CEO d’eToys a estimé qu’un plan de restructuration était au préalable nécessaire, y compris au niveau du nombre d’employés.De même, les dirigeants de la société misent sur une recapitalisation de la société. eToys disposera de 56 à 67 millions d’euros de trésorerie à la fin décembre. Cette somme devrait maintenir la société à flots jusqu’à la fin mars 2001. En revanche, si à cette date elle n’a obtenu aucun soutien financier, elle sera contrainte à déposer son bilan.” eToys aura beaucoup de mal à trouver des investisseurs “, estime dès à présent Lauren Levitan dans le New York Times. Les analystes reprochent à eToys, qui se limite à la vente de jouets en ligne, de ne pas s’être adossé à une enseigne généraliste de la Toile, comme ToysRUS avec Amazon cette été.Une alliance qui porte ses fruits puisque selon les différents baromètres d’audience américains, ce sont Amazon et Wal-Mart qui arrivent en tête dans la catégorie jouet cette année.

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Gérald Bouchez