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Coup de frein sur la dépense informatique aux États-Unis

La croissance des investissements informatiques des entreprises américaines n’atteindrait que 5 % en 2001.

Outre-Atlantique, 2001 ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour l’industrie informatique. Les start up ont la gueule de bois. Et le Nasdaq continue sa chute libre. Il perdait plus de 7 % lors de la première séance boursière du millénaire atteignant son plus bas niveau depuis mars 1999. Pour ne rien arranger, les analystes financiers prévoient un ralentissement des investissements des entreprises en matière d’informatique. La banque d’affaires Merrill Lynch évalue à 5 % la croissance des budgets informatiques aux Etats-Unis en 2001, contre 11 % en 2000. A contrario, elle estime que la croissance devrait rester stable en Europe (13 % en 2001, contre 14 % l’année dernière).Dans une autre étude récente la banque d’affaires a analysé l’impact de ce nouvel environnement sur les fournisseurs d’informatique. Elle souligne le manque de lisibilité de la demande des responsables informatiques : en octobre, 78 % des personnes interrogées prévoyaient une augmentation de leurs dépenses, elles n’étaient plus que 56 % le mois suivant. Affinant l’analyse de ses résultats, la banque a étudié les intentions d’achats en matière de système d’information des start up internet et entreprises traditionnelles. Elle dresse ainsi un palmarès des fournisseurs. Résultat : Sun, EMC, Brocade et Network Appliance figurent parmi les premiers, tandis que HP, Unisys, mais surtout IBM, se retrouvent parmi les seconds.Enfin, Sun devrait profiter de l’essor de son système d’exploitation Solaris, alors que EMC et Brocade bénéficieraient de l’engouement pour le stockage en réseau. Sur le segment des serveurs, seuls Solaris et Linux devraient gagner des parts de marché. Pour sa part HP, concurrencé par Sun sur les serveurs Unix et par EMC sur le marché du stockage, devrait continuer à perdre du terrain. Mais c’est IBM qui aurait le plus de soucis à se faire : la banque d’affaires prévoit notamment une chute des parts de marché des AS/ 400 et des grands systèmes OS 390.Dernier constat : la ” faiblesse ” de Windows 2000 et des autres systèmes d’exploitation par rapport à Solaris expliquerait pourquoi IBM, Dell et HP se soient lancés dans une stratégie Linux. Cette année, la croissance du système d’exploitation de Microsoft ne sera que de 3,4 % dans les entreprises traditionnelles et négative chez les Dot com. En outre, les analystes estiment que si les ventes de Linux ne décollent pas dans les entreprises, Sun bénéficiera d’un avantage certain sur le marché des serveurs.

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Olivier Discazeaux