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Copwatch, le site qui surveille la police, bloqué par les FAI

A la suite de plusieurs plaintes, la justice demande aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer le site Copwatch, accusé de publier des propos diffamants à l’égard des policiers. Orange se dit satisfait de la méthode retenue.

Les policiers ont remporté une première manche contre Copwatch, le site qui affirme dénoncer les violences policières. Le tribunal des référés de Paris a en effet ordonné son blocage en urgence ce vendredi 14 octobre 2011. Le ministère de l’Intérieur et le syndicat de police Alliance avaient porté plainte et dénoncé les propos publiés par Copwatch, jugés diffamatoires et injurieux à l’égard des fonctionnaires de police.

S’estimant dans l’incapacité d’identifier les responsables et l’hébergeur du site litigieux, la justice a demandé aux fournisseurs d’accès à Internet d’en empêcher l’accès depuis le territoire français. La mesure doit être mise en œuvre sans délai par Orange, Bouygues Telecom, SFR, Numericable et Darty Telecom. En ordonnant le blocage de la totalité du site, le tribunal va bien au-delà de la demande des plaignants qui exigeaient le filtrage de onze pages seulement.

Blocage de l’adresse IP

Orange nous précise qu’il s’exécutera dans les prochains jours, après que la décision de justice lui aura été signifiée. « C’est une décision pragmatique qui nous satisfait, réagit un porte-parole de l’opérateur. On nous demande de bloquer l’adresse IP du site, ce que nous savons faire. » Les FAI ont en effet toujours réfuté la possibilité technique de filtrer des pages d’un site, pas celle d’en bloquer la totalité. C’est la procédure utilisée pour interdire les sites à contenus illicites. Orange peut se réjouir à double titre puisque le juge a demandé au ministère de l’Intérieur de rembourser aux FAI les coûts de l’opération.

Ce blocage sera maintenu tant que la justice n’aura pas rendu un verdict définitif sur cette affaire. Dans son jugement, le tribunal reconnaît d’ores et déjà que le site Copwatch est bel et bien injurieux. Il a relevé les propos outrageants visant les forces de police, qualifiées de « fosse commune de l’humanité, le charnier de l’évolution ». Il a également estimé que la publication de photos, de noms et d’affectations de policiers violait la loi Informatique et libertés justifiant une action de blocage en urgence.

Les conséquences de cette décision sont toutefois limitées. Le contenu de Copwatch aurait en effet déjà été dupliqué sur de nombreux sites miroir qui échappent aujourd’hui au blocage des FAI.

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Stéphane Long